Cyclone Chido à Mayotte : un bilan provisoire fait état de 21 victimes, une "mission de recherche des morts" confiée au sous-préfet
"Le nombre de morts n’est pas en adéquation avec la réalité". Dans un document gouvernemental édité lundi 16 décembre, que franceinfo a pu consulter, les autorités françaises concèdent que le bilan humain du cyclone Chido à Mayotte "est très délicat à consolider". Deux jours après la catastrophe, il est pour l'instant question de 21 morts et 1 418 blessés, dont 45 "en urgence absolue", précise le point de situation. Le préfet du département d'outre-Mer "a donc ordonné au sous-préfet la mise en place d’une mission de recherche des morts" parmi les communautés vivant sur l'archipel.
Concernant les dégâts matériels, l’aéroport Marcel Henry "ne peut accueillir de vols commerciaux, car la tour de contrôle et les éléments de signalisation sont détruits", explique le document. Malgré de nombreux bateaux échoués, le port de la ville "a été plutôt épargné" et les barges indispensables à la vie mahoraise reprennent progressivement leur trafic. Côté services publics, "les bâtiments préfectoraux ont été sévèrement endommagés, y compris le centre de crise qui fonctionne malgré les dégâts subis", décrit la note. Les routes restent bloquées par des chutes d'arbres et les débris.
Lors d'une conférence de presse donnée lundi soir depuis l'île de la Réunion, base arrière de l'aide apportée à Mayotte, le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a livré son compte-rendu d'une "île totalement dévastée". Evoquant la "sidération" de la population rencontrée quelques heures plus tôt, il a annoncé un rétablissement progressif des activités de l'hôpital de Mamoudzou et assuré que "50% de la population aura accès à l'électricité" au début de la semaine du 23 décembre. Pour la journée de lundi, "25 premières évacuations" de patients hors de Mayotte ont été organisées, a déclaré le ministre démissionnaire de la Santé à l'AFP.
Pas moins de 800 gendarmes "sont actuellement sur le terrain", a déclaré lundi à France 2 la Gendarmerie nationale. Selon le point de situation, la situation sécuritaire "est pour le moment sous contrôle". "L’ambiance sociale est calme pour l’heure mais pourrait se dégrader avec le manque de nourriture et d’eau", prévient le document.
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