Antilles : un déplacement sous tension pour Emmanuel Macron
En duplex depuis Fort-de-France, en Martinique, le journaliste Jeff Wittenberg fait le point sur le déplacement d'Emmanuel Macron aux Antilles jeudi 27 septembre, où il devrait rester quatre jours. Il devra affronter la colère des habitants, déçus de son action pour plusieurs raisons.
"La meilleure façon d'être haut dans les sondages, c'est de donner de l'argent aux gens ", a affirmé Emmanuel Macron à la télévision américaine, ajoutant que sa politique ne s'inscrivait pas dans "cette perspective". Des propos polémiques qui ne risquent pas de calmer la colère des Antillais, que le chef de l'État doit rencontrer ces quatre prochains jours, à partir de jeudi 27 septembre. En duplex depuis Fort-de-France, en Martinique, le journaliste Jeff Wittenberg évoque "de la déception sur cette île de Martinique, qui avait voté à 78% pour Emmanuel Macron en mai 2017 et qui, comme en métropole, affronte des difficultés sur le pouvoir d'achat ". "Ici, il y a un phénomène particulier qu'on appelle 'la vie chère', c'est-à-dire des salaires moins élevés qu'en métropole et des produits souvent plus onéreux", ajoute-t-il.
La reconstruction de Saint-Martin au ralenti
"Il y a aussi la colère des retraités, mais la vraie colère, Emmanuel Macron risque de la rencontrer dans deux jours, lorsqu'il va se rendre au cours de cette tournée sur l'île de Saint-Martin, qui avait été ravagée par le cyclone Irma il y a un peu plus d'un an. Il y avait eu 11 morts et 95% des constructions mises à terre ", précise le journaliste. "Emmanuel Macron, qui s'était déjà rendu sur place, avait fait des promesses. Là bas, on considère que ça ne va pas assez vite. Il y aura donc sans doute des scènes difficiles, samedi 29 septembre, à Saint-Martin. Pour se mettre dans l'ambiance, en quelque sorte, une mini tempête tropicale est annoncée aujourd'hui en Martinique. Rien à voir avec Irma, mais elle pourrait perturber légèrement la visite présidentielle", conclut-il.
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