Un mois après le passage d’Irma à Saint-Martin, la restitution des objets pillés a commencé
Les marchandises pillées et saisies par la police sont entreposées dans des hangars, attendant d’être récupérées par leur propriétaire.
Après les scènes de pillages qui ont suivi le passage de l’ouragan Irma, la chaîne judiciaire se rétablit à Saint-Martin. Un mois après le désastre, une centaine de personnes avaient été interpellées, une douzaine déférées, et sept condamnées à des peines de trois mois avec sursis à un an d'emprisonnement ferme. Les marchandises volées sont entreposées dans les locaux de la gendarmerie : là, dans ces deux grands hangars fermés par des volets métalliques, elles attendent que leurs propriétaires se manifestent.
"Une goutte d'eau dans la mer"
Dans les mains du maréchal des logis chef Christelle, un inventaire de pièces à conviction : des scellés récupérées lors d’une seule perquisition. "Nous avons tous types de produits, explique-t-elle. Du multimédia, du mobilier… Certains commerçants, malheureusement, ne pourront pas reprendre leur activité."
Plus de 100 interpellations, 12 personnes déférées, 7 écrouées, 180 m3 de matériel pillé à Saint-Martin récupéré par la @Gendarmerie #Irma pic.twitter.com/BTISHA3g5P
— Thibault Lefèvre (@thibaultlefevre) 6 octobre 2017
Parmi, les victimes, Rudy. Ce commerçant guadeloupéen a perdu tous ses meubles : "Depuis deux semaines, je suis appelé très souvent pour récupérer nos produits. Mais ce n’est qu’une goutte d’eau dans la mer. De plus, nous récupérons souvent des choses incomplètes…"
Des pillards aux profils de Monsieur Tout-Le-Monde
Ces pillards ont le profil de Monsieur Tout-Le-Monde, selon l’adjudant Olivier, qui a mené les interrogatoires : "C’est n’importe qui, n’importe quelle personne, soupire-t-il. Votre voisin, votre voisine. C’est affligeant. La nature humaine, finalement, est peut-être triste." En un mois, les gendarmes ont récupéré environ 180 m3 de matériel.
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