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Irma : "La situation sur les deux îles est chaotique, tout est dévasté", raconte Jérôme Perrin de la protection civile de Paris

Après le passage de l'ouragan Irma à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, le chargé de missions opérations à la protection civile de Paris, Jérôme Perrin, explique sur franceinfo que "les secours n'ont plus les moyens d'intervenir (...) Pour l'instant, on ne peut faire que du déblai".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le passage de l'Ouragan Irma à Saint-Barthélemy, le 7 septembre 2017. (KEVIN BARRALLON / FACEBOOK)

Après le passage de l'ouragan Irma, les secours s'organisent à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy. La préfecture a décidé, vendredi 8 septembre de mettre en place "une restriction de la circulation des personnes sur l’île de Saint-Martin". Il s'agit de "prévenir l’arrivée de l’ouragan José et de réduire les risques humains et matériels". "La situation sur les deux îles est chaotique, tout est dévasté", raconte sur franceinfo Jérôme Perrin, chargé de missions opérations à la protection civile de Paris.

francenfo : Quelle est la situation aujourd'hui à Saint-Martin et Saint-Barthélemy ?

Jérôme Perrin : La situation sur les deux îles est chaotique, tout est dévasté. Les constructions ne sont pas forcément les mêmes qu'en métropole, donc on a soumis des habitations qui étaient peut-être un petit peu plus fragiles à des vents de 360 ou 400 km/h. Résultat : tout est dévasté. Les habitations, les rues, il n'y a plus de moyen de transmission, ni de déplacement.

Qu'en est-il pour les secours ?

C'est d'autant plus difficile à gérer que les secours, sur place, sont soumis aux mêmes aléas que la population. Contrairement à ce que l'on peut trouver sur un incendie qui touche un immeuble où les secours peuvent intervenir, là-bas les secours n'ont plus les moyens d'intervenir. Ils ont uniquement ce qui pourra être apporté ou transporté par la mer ou par les airs quand les conditions météo voudront bien permettre l'arrivée de moyens supplémentaires. Pour l'instant, on ne peut faire que du déblai. Il y a à mesurer l'utile et l'opportunité de faire ou de ne pas faire en sachant qu'un deuxième ouragan va arriver.

Tout est figé en attendant le prochain ouragan ?

Tout n'est pas figé parce qu'on prend des mesures de priorité, celle de la sauvegarde de la vie humaine. Donc, les blessés sont transférés par voie maritime sur des îles à proximité ou rapatrié vers le centre hospitalier qui a retrouvé l'électricité mais dont la toiture est toujours arrachée. Donc, il ne fonctionne pas à plein régime. C'est vraiment la situation qui va arriver qui va permettre de dire si on déploie ou pas. Actuellement, il n'y a aucun terrain qui est stabilisé pour permettre le déploiement de structures conséquentes d'accueil de victimes.

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