Ouragans : le ministre de l'Éducation Nationale fixe "un retour à l'école" après "les vacances de la Toussaint"
Le ministre de l'éducation nationale était l'invité d'Urgence Info Îles du Nord lundi, pour évoquer le retour à l'école des enfants et adolescents victimes de l'ouragan Irma. Il accompagnera Emmanuel Macron sur l'île mardi.
Le ministre de l'Éducation Nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé sur la radio Urgence Infos Îles du Nord qu'il sera aux côtés d'Emmanuel Macron et de la ministre de la Santé Agnès Buzyn demain, lors du déplacement présidentiel vers Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Invité lundi 11 septembre, il a indiqué que ce voyage servirait à faire "un état des lieux" des établissements scolaires, et des solutions qui pourraient être envisagées, avant une rentrée scolaire "au retour des vacances de la Toussaint".
Urgence Info Îles du Nord : une rentrée des classes à la Toussaint vous semble-t-il réalisable à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy ?
Jean-Michel Blanquer : Nous nous fixons effectivement le retour des vacances de la Toussaint pour un retour à l'école. Auparavant, il faut que l'on trouve des formules d'accueil pour les enfants et des solutions pour les familles, je suis bien conscient de cela. Mon déplacement va servir à réfléchir aux conditions physiques et aux conditions humaines, puisqu'il va falloir apporter du renfort aux professeurs qui sont sur place. Nous ferons notre maximum pour faire venir des volontaires de Guadeloupe et d'ailleurs.
Quel est votre état des lieux des établissements ?
Pour Saint-Barthélemy, on est plutôt rassuré sur l'état des établissements. Il y a des dégâts, mais ils sont assez modérés quand on compare à Saint-Martin, car, à Saint-Martin, à ma connaissance, la plupart des écoles ont été très sérieusement abimées voire détruites, sauf trois qui ont servi d'abris à Grand-Case, à Marigot et à Concordia. S'agissant des collèges et des lycées, il y a des dégâts considérables, même si pour la cité scolaire, on sait que c'est surtout la toiture qui a été détruite à 80 %. On va devoir envisager des solutions provisoires, mais qui peuvent être de qualité. Je ne doute pas de notre capacité à pouvoir assurer de nouvelles classes pour tous les niveaux scolaires dans les mois qui viennent. On progresse pas à pas. On n'a pas évidemment d’estimation chiffrée, ni en nombre de personnes nécessaires, ni en euros, mais tout le monde sera pris en considération, autant les personnels que les enfants.
Les enfants qui ont trouvé refuge en Guadeloupe ou en Martinique chez des proches pourront-ils être scolarisés sur ces îles en attendant que les écoles ouvrent à nouveau ?
Oui bien sûr. On a notamment pensé à la classe de terminale pour laquelle on a déjà réservé des places d'internat, pour que les élèves puissent continuer leurs cours le plus normalement possible. Là aussi, on va avoir une approche au cas par cas pour qu'il y ait une scolarisation. Pour ceux qui resteront, il y aura aussi des solutions avec le Centre National d'Enseignement à Distance (CNED), à court terme, avec des cours à distance, mais on va aussi mettre en place des cours normaux progressivement.
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