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Saint-Martin : la ministre des Outre-mer suspend "pour trois mois" le plan de prévention des risques naturels à l'origine de tensions

Une partie de la population bloque depuis près d'une semaine les principaux axes de l'île pour protester contre ce plan qui prévoit de nouvelles zones rouges non constructibles, après le passage de l'ouragan Irma il y a deux ans. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre des Outre-mer à Saint-Martin, le 7 septembre 2017, après le passage de l'ouragan Irma. (LIONEL CHAMOISEAU / AFP)

Le plan de prévention des risques naturels (PPRN) de Saint-Martin est suspendu "pour trois mois", le temps de le "corriger". L'annonce a été faite par la ministre des Outre-mer, mercredi 18 décembre, après les violentes tensions apparues sur l'île ces derniers jours. Annick Girardin explique qu'une équipe "composée de trois personnalités" va être "constituée" autour de Dominique Lacroix, ancien préfet délégué de Saint-Martin. Le trio va se rendre sur place dès janvier 2020.

Dans un message sur Facebook adressé aux habitants, lundi 16 décembre, la ministre reconnaît que "les consultations menées sur le PPRN ont montré de nombreux points à modifier et à améliorer", tout en assurant qu'il "reste des espaces de discussions".

Je sais que le PPRN est largement critiqué sur l'île. Mais il sert à protéger les Saint-Martinois, à réduire la vulnérabilité de Saint-Martin.

Annick Girardin, ministre des Outre-mer

sur Facebook

Barrages, écoles fermées...

Une partie de la population bloque les principaux axes de l'île depuis jeudi 12 décembre pour dénoncer la révision du Plan de prévention des risques naturels, préparé par les services de l'Etat et qui prévoit de nouvelles zones rouges non constructibles, après le passage de l'ouragan Irma il y a deux ans, qui avait fait 11 morts et endommagé 95% des bâtiments.

Mardi, une marche de protestation contre ce plan de prévention, organisée notamment par les élus, a rassemblé entre 1 000 et 3 000 personnes. Vêtus de blanc, les manifestants ont marché dans les rues de Marigot pour soutenir la mobilisation en cours depuis jeudi dernier. Tous ont réclamé l'arrêt de la procédure du PPRN. "La violence sous quelque forme que ce soit, dégradation de biens, incendie de véhicules, jets de projectiles, n'est pas acceptable", a prévenu la ministre, estimant notamment "pas acceptable que les enfants ne puissent pas se rendre à l'école".

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