Inondations : comment les Pays Bas s'adaptent aux crues
Plusieurs mois par an, les terres d’Olivier Schutzelaars, un éleveur néerlandais, sont inondées jusqu’à 1,5 mètre par rapport au sol. Elles font partie du programme "De la place pour les rivières" et sont louées par l’État quatre fois moins cher. Le fermier y trouve son avantage. "La rivière apporte des minéraux des montagnes. Ça fait du limon, ça se dépose et ça remplace l’engrais", explique-t-il. De quoi obtenir du pâturage pour ses 80 buffles, une espèce qui broute une herbe adaptée aux inondations.
Vivre avec l’eau
"Avant on construisait des digues de plus en plus hautes, et ça coutait très cher. En fait, c’est plus simple de laisser la rivière s’étendre. Puis on est fier de faire quelque chose de bien pour le pays", ajoute l’agriculteur. En aval, la ville est désormais protégée des inondations, comme plusieurs dizaines d’autres communes aux Pays-Bas. Pour laisser l’eau reprendre du terrain, plusieurs opérations sont toutefois nécessaires : repousser les digues plus loin, abaisser le niveau des plaines d’inondation et rendre le lit de la rivière plus profond. Il a toutefois fallu faire des sacrifices. Certains propriétaires, indemnisés par l’État, ont été expropriés.
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