Inondations dans le Pas-de-Calais : "Le plus dangereux est passé", estime le maire d'Estrée, encore sous la menace des eaux

"Le plus dangereux est passé", a estimé jeudi 9 novembre sur franceinfo Marc Briet, maire d'Estrée dans le Pas-de-Calais, alors que son village est suspendu à la capacité de résistance d’une "vanne", face à la pression de l'eau. La Course, un affluent de la Canche, déborde. "C'est une vanne qui retient l'eau dans une grande ballastière de deux hectares dans laquelle la rivière, la Course, se déverse, car elle a quitté son lit depuis 24h", a-t-il expliqué.

Depuis jeudi matin "deux bulldozers" tentent de remettre la rivière dans son lit habituel pour qu’elle ne se déverse plus dans l’étang. Le maire espère que le "niveau diminue un peu" pour "soulager la pression sur cette vanne" qui est "sous-dimensionnée". Les conséquences d’une rupture "seraient un afflux très rapide d’eau d’au moins un mètre, voire un peu plus, dans les parties basses du village" situées à environ deux kilomètres, a pointé Marc Briet.

"La solidarité joue à fond et c'est très bien"

La maire n’envisage pas une décrue "avant samedi matin", peut-être "vendredi soir". Les pluies prévues dans les 48 heures ne laissent présager rien de bon surtout que les sols sont déjà gorgés d’eau : "Ça ne sert à rien de pomper. Il faut laisser passer la catastrophe, et puis, il faudra nettoyer, tout remettre en état, puis faire le point".

"La rivière ne baisse plus, donc ça va remonter inexorablement. Même si cette vanne tient de toute façon, on s'oriente vers une nouvelle inondation liée à la quantité de pluie. Les maisons ne peuvent pas être habitables avant 48 heures puisque l’eau va remonter", a-t-il estimé. Marc Briet n’a "jamais" vu une telle situation dans son village. Lundi midi, "32 maisons avaient entre 10 et 60 cm d'eau à l’intérieur. La solidarité joue à fond et c'est très bien".