Ce que l'on sait de l'avalanche meurtrière aux Deux Alpes
Deux lycéens et un Ukrainien ont été tués par la coulée de neige. Le professeur qui accompagnait les élèves a été grièvement blessé.
Ils étaient venus skier avec leur professeur. Deux élèves d'un lycée de Lyon sont morts, mercredi 13 janvier, dans une avalanche sur une piste fermée des Deux Alpes (Isère). Un skieur ukrainien a également perdu la vie dans cette coulée de neige. Deux autres adolescents ont été grièvement blessés. Polytraumatisé, le professeur accompagnant ces élèves de première a été hospitalisé à Grenoble, mais son pronostic vital n'est pas engagé.
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Les recherches se sont arrêtées dans la soirée. Francetv info fait le point sur ce que l'on sait de ce drame.
Qui sont les victimes ?
Deux des trois morts étaient des élèves du groupe scolaire Saint-Exupéry de Lyon, venus avec leur professeur dans la station. Selon France 2, ils appartenaient à une classe de première, option sport, qui avait l'habitude de faire un stage tous les ans.
L'une de ces deux victimes est une jeune fille de 16 ans, retrouvée par les secours en arrêt cardio-respiratoire, selon un communiqué de la station. L'un de ses camarades est mort au CHU de Grenoble, où il avait été transporté inconscient. Un Ukranien, extérieur à ce groupe, a également trouvé la mort.
Trois autres skieurs ont été grièvement blessés : deux adolescents retrouvés par les secours en arrêt cardio-respiratoire et l'enseignant qui les accompagnait, polytraumatisé.
Les adolescents victimes de l'avalanche faisaient partie d'un groupe de 19 élèves et trois encadrants du lycée Saint-Exupéry de Lyon. Tous les autres sont "sains et saufs".
Où s'est déroulée l'avalanche ?
Les victimes ont été emportées sur la piste de Bellecombe, une piste noire, comme l'a expliqué à francetv info Thierry Hugues, responsable du domaine skiable des Deux Alpes. "Cette piste était fermée depuis le début de la saison à cause du manque de neige", précise-t-il.
"C'est une avalanche de 20 m de large, sur 100 m de dénivellation et 300 m de long, détaille Dominique Létang, directeur de l'Agence nationale pour l'étude de la neige et des avalanches (Anena), interrogé par l'AFP. Un cas typique de plaque à vent, c'est-à-dire d'une plaque de neige formée par le vent très fort des derniers jours. La neige fraîche a trop peu adhéré."
Les skieurs ont-ils été imprudents ?
Pourquoi ces skieurs se trouvaient-ils sur une piste fermée ? Selon le préfet du département, Jean-Paul Bonnetain, c'est le professeur qui a "pris l'initiative d'amener le groupe sur cette piste fermée". Après les premières importantes chutes de neige de la saison, début janvier, les autorités avaient pourtant mis en garde contre le risque élevé d'avalanches.
"Pour quelle raison l'accompagnant, qui est lui-même blessé, les a amenés sur cette piste non ouverte (...), c'est l'enquête judiciaire qui le dira", a commenté le ministre de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, sur Europe 1. "Comment peut-on imaginer d'emmener des enfants, après des périodes de neige forte, sur une piste qui était fermée ?"
"Ce qui interpelle, c'est le nombre de gens impliqués alors qu'on répète sans arrêt qu'il faut passer un par un quand il y a une instabilité du manteau neigeux, explique Dominique Létang. Cela fait rager. Le risque d'avalanche était de trois sur une échelle de cinq. Cette piste n'avait pas été ouverte de la saison car il avait trop peu neigé. Ce n'était pas skiable."
Une enquête judiciaire a été ouverte, précise Le Dauphiné libéré. Sur Twitter, la gendarmerie a également lancé un appel à témoins.
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