Circulation différenciée : "Ce n'est pas une solution durable ou souhaitable, c'est une solution d'urgence"
Le vice-président de la région Île-de-France à l'écologie n'est pas favorable à la gratuité dans les transports en commun pendant la circulation différenciée, mais rappelle qu'un forfait réduit à 3,80 euros pour toute la journée est proposé.
"C'est une mesure inévitable", a déclaré Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président UDI de la région Île-de-France chargé de l'écologie, mardi 23 juillet sur franceinfo, alors que la circulation différenciée est mise en place en région parisienne en raison de la canicule et du pic de pollution annoncé. Seuls les véhicules équipés des vignettes Crit'Air de classe 0, 1 et 2 sont autorisés à circuler. "Ce n'est pas une solution durable ou souhaitable, mais c'est une solution d'urgence", a estimé l'élu.
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Le vice-président de la région a aussi confirmé qu'un forfait journalier de 3,80 euros est mis en place dans les transports en commun franciliens jusqu'à jeudi.
franceinfo : La circulation différenciée est-elle une bonne mesure selon vous ?
Jean-Philippe Dugoin-Clément : C'est malheureusement une mesure inévitable quand on est face à des pics de pollution comme aujourd'hui. L'une des seules solutions qui a été prise par le préfet de police de Paris, c'est d'agir en urgence et de limiter la circulation aux véhicules les plus polluants. Ce n'est pas une solution durable ou souhaitable, mais c'est une solution d'urgence.
Quelle serait cette solution durable et souhaitable ?
La solution durable et souhaitable, c'est de changer notre modèle. C'est d'aller vers des mobilités propres, vers des véhicules moins polluants, vers des transports en commun propres. Maintenant, ce sont des solutions qui vont se mettre en place d'ici cinq ans, alors que la question aujourd'hui, c'est de savoir comment, dans la semaine qui vient, on offre un air respirable aux Franciliens.
Est-ce possible d'instaurer la gratuité des transports pendant la circulation différenciée ?
J'entends bien qu'il y a des courants politiques et philosophiques qui veulent que tout soit gratuit. La gratuité n'existe jamais, elle se paye toujours. Il y a toujours quelqu'un qui paye la gratuité, peut-être pas sur les tarifs, mais peut-être sur les impôts. Ce qui est fait aujourd'hui, c'est de proposer un forfait réduit à 3,80 euros pour toute la journée, et ce jusqu'à jeudi. Je rappelle que le forfait quotidien s'étend normalement entre 7,50 euros et 17,80 euros, c'est-à-dire qu'on divise presque par cinq le tarif normalement appliqué. On essaye de maintenir des transports denses. Là, on a évidemment une difficulté principale, c'est que nous sommes en période estivale. On essaye de faire face avec les équipes de la RATP et de la SNCF, où il y a beaucoup moins de monde présent.
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