Paris : faible hausse de la fréquentation des transports en commun lors des pics de pollution
Publiée lundi, une étude du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) estime que la gratuité des transports en commun durant les pics de pollution a eu peu d'impact. Elle pointe du doigt une mesure coûteuse.
Les transports en commun étaient passés en libre accès durant les six jours de circulation alternée à Paris et dans sa proche banlieue. Le but : inciter les Franciliens à délaisser leur voiture. Mais la mesure n'a eu que peu d'impact, souligne une étude du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) publié lundi 19 décembre. D'après des relevés effectués entre les 6 et 9 décembre 2016, le trafic aurait augmenté de 5% en moyenne sur les réseaux de bus, métro et transilien durant cette période, rapporte France Bleu Paris Région.
En 2016, les mesures de gratuité ont coûté 23 millions d'euros
La SNCF parle de 5% de trafic supplémentaire sur ses RER et transiliens, à l'exception du RER B, victime de problèmes techniques. De son côté, la RATP parle d'une fréquention en hausse de 3 à 12%, selon les jours, s'appuyant sur des relevés réalisés sur les lignes 2, 5 et 9, qui disposent de comptages automatiques sur les rames. Sur la ligne A du RER, aucune hausse significative n'a en revanche été enregistrée.
Mise en place pendant six jours en décembre à Paris, la gratuité des transports en commun a en revanche un coût important, souligne le Stif : environ 4 millions d'euros par jour en semaine et 3 millions d'euros le samedi. Au total, les mesures de gratuité dans les transports ont coûté 23 millions d'euros en 2016. Une somme conséquente, qui aurait permis au Stif "d'acheter 50 bus électriques, qui auraient roulé 14 ans sans émettre de pollution", souligne le syndicat dans un communiqué.
Le Stif réclame à sa direction, assurée par Valérie Pécresse, la présidente Les Républicains de la région Ile-de-France, des "options plus efficaces" en période de pic de pollution.
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