La pollution aux particules reste tenace, en particulier à Paris
Nombreux sont les Franciliens à avoir pris des photos du nuage de pollution qui surplombe la ville de Paris, cette semaine. L'épisode de pollution aux particules fines, confirmé par l'alerte déclenchée par l'agence régionale Airparif et Météo-France, dure depuis maintenant quatre jours et risque bien de se prolonger jusqu'à vendredi, compris.
En Ile-de-France, "un épisode aussi long, c'est assez rare avec des niveaux aussi soutenus. La dernière fois, c'était en décembre 2007 avec des conditions météorologiques similaires ", a déclaré Fabrice Joly, ingénieur à Airparif.
D'autres régions également touchées
Mais la région parisienne n'est pas la seule à être touchée. Le niveau d'alerte était également activé sur toute la région Rhône-Alpes pour la deuxième journée consécutive. Tel était le cas également dans l'Oise, le Vaucluse, l'agglomération de Rouen et de Strasbourg.
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Dans la plupart de ces régions, les vitesses autorisées ont été réduites de 20 km/h. Les contrôles de police, notamment des deux roues, ont également été renforcés.
L'absence de vent aggrave la situation
Ce type d'alerte est déclenché lorsque des particules fines, ces poussières minuscules en suspension dans l'air (leur diamètre est égal ou inférieur à 10 microns, soit 10 fois plus petit que l'épaisseur d'un cheveu), deviennent trop présentes.
Quand la concentration atteint 80 microgrammes/m3 en moyenne sur 24 heures, la procédure d'alerte est lancée car il y a un risque pour l'ensemble de la population.
Les effets sur la santé ne sont pas encore clairement définis, même si en octobre, la pollution de l'air extérieur a été classée parmi les "cancérogènes certains " pour les humains par le Centre international de recherche sur le cancer, une agence de l'OMS (Organisation mondiale de la santé).
Anne Hidalgo met en cause le diesel
Selon les normes européennes, il ne faut pas dépasser le seuil d'information plus de 35 jours par an. En France, 16 agglomérations ont dépassé cette norme en 2012.
Nathalie Kosciuzko-Morizet, candidate à la mairie de Paris, n'a pas manqué l'occasion pour fustiger la politique des socialistes dans la capitale, imputant l'épisode de pollution à "la politique incohérente qu'a menée la ville de Paris depuis 12 ans ".
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Anne Hidalgo a elle assuré qu'il était "la conséquence d'une politique totalement inconsciente (...), notamment du gouvernement précédent, qui ont tout misé sur le diesel ".
En réalité, selon un rapport du Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa), les principaux responsables sont à chercher du côté de l'industrie (31%), du chauffage (30%), de l'agriculture avec l'utilisation d'engrais (20%), et finalement, des transports, avec notamment la combustion du diesel (15%).
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