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Pollution dans la vallée de l'Arve : il faut "nommer un préfet à la qualité de l'air", plaide un médecin de Sallanches

Les ministres Hulot, Borne et Buzyn sont attendus de pied ferme, vendredi, dans la vallée de l'Arve, en Haute-Savoie, pour trouver des solutions aux problèmes  de pollution.

Article rédigé par Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une vue de la vallée de l'Arve, le 17 avril 2017. (DENIS CHARLET / AFP)

Trois membres du gouvernement sont au chevet de la vallée de l'Arve, vendredi 29 septembre : Nicolas Hulot ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, ministre des Transports et Agnès Buzyn, ministre de la Santé. Ils se rendent au pied du Mont-Blanc où ils sont attendus de pied ferme pour trouver des solutions au problème de qualité de l'air que connait la vallée. L'hiver dernier, un épisode de pics de pollution aux particules a duré plus de trois semaines.

Pollution, hiver comme été

La vallée cumule les problèmes, avec 550 000 poids lourds qui la traversent chaque année, 15 000 vieilles cheminées à changer et de nombreuses industries, comme un incinérateur d'ordures ménagères, qui se trouvent là où les fumées ne sont pas bien dissipées. Pour Frédéric Champly, le médecin qui a lancé l'alerte aux urgences de Sallanches, la situation n'a pas beaucoup changé depuis l'hiver dernier. "On a traversé cet été trois semaines d'alerte pollution à l'ozone, issue du transport."

Toute l'année, ici, on respire un air de mauvaise qualité donc il y a des solutions à proposer toute l'année.

Frédéric Champly, chef des urgences de l'hôpital de Sallanches

franceinfo

Frédéric Champly, dans la vallée de l'Arve. (SÉBASTIEN BAER / RADIO FRANCE)

Les élus de la vallée, eux, attendent une aide financière de l'État pour mettre les camions sur le rail ou changer les cheminées par exemple. Et les trois membres du gouvernement auront fort à faire pour répondre à l'attente des habitants.  associations. Anne Lassman-Trappier, présidente de l’association Inspire, veut croire que les choses vont évoluer. "Cela fait 10 ans, 15 ans, 20 ans qu'on porte les mêmes demandes auprès des ministres différents et successifs et qu'on n'est pas entendus. Avec un ministre qui a conscience des enjeux de santé, d'environnement, du changement climatique, on a enfin espoir que les choses évoluent. (...) La solution est politique, pas technique."

Un préfet en charge de la qualité de l'air

Mais pour Frédéric Champly, il faut surtout de la coordination : "Il faut structurer la gouvernance pour que les solutions ne soient pas disparates, viennent de ci-de là en fonction des députés et des connaissances ou contacts qu'ils ont, soit dans l'industrie, soit dans le milieu du tourisme."

Il faut unité de gouvernance. Et surtout, il [faut] nommer un préfet à la qualité de l'air, comme c'est fait dans certains secteurs. Par exemple, à Paris, vous avez un préfet des aéroports.

Frédéric Champly, chef des urgences de l'hôpital de Sallanches

à franceinfo

Le gouvernement doit faire ses preuves dans la vallée de l'Arve, comme dans les 11 autres points noirs de la qualité de l'air en France. Le Conseil d'État lui a donné jusqu'en mars 2018 pour améliorer la situation.

Les élus et les habitants de la vallée de l'Arve attendent des solutions durables du gouvernement contre la pollution : le reportage d'Anne-Laure Barral
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