Sécheresse : pour le bassin de la Loire, "c'est la troisième année la plus grave de ces derniers 150 ans"
Alors qu'un nouvel épisode caniculaire traverse la France cette semaine, un troisième arrêté de restrictions d'eau a été pris par la préfecture de Loire-Atlantique.
Le bassin de la Loire à un niveau "extrêmement bas". La préfecture de Loire-Atlantique a relevé, lundi 22 juillet, le seuil d'alerte du département, touché par la sécheresse, alors qu'un nouvel épisode caniculaire traverse la France cette semaine. Pour la Loire, "c'est la troisième année la plus grave de ces derniers 150 ans", juste derrière 1870 et 1949, mais au même niveau que 1976 à ce stade, a souligné Annick Bonneville, directrice régionale de la (DREAL) des Pays de la Loire.
L'absence de pluie couplée aux températures élevées créent une sécheresse accrue dans le bassin de la Loire et ses bassins versants, surtout au nord et au sud du département, placés en situation de crise, le plus haut niveau de vigilance défini par l'Etat, a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique. Un bassin situé à l'extrême nord-est du département a été placé en alerte renforcée. L'estuaire de la Loire, et les terres qui la jouxtent, sont, eux, en alerte.
Le "cœur" de la Loire-Atlantique épargné
Un troisième arrêté de restrictions d'eau a été pris pour la Loire-Atlantique. "La quasi totalité du département, sauf son cœur, est en situation de crise", a déclaré Baptiste Mandard, sous-préfet de Loire-Atlantique. Parmi les nouvelles restrictions d'eau décidées, figurent l'interdiction d'arroser son potager, de laver son véhicule ou de remplir sa piscine. Les gérants de golf, les industriels, les collectivités et les agriculteurs doivent également limiter leurs usages en eau. Le non respect de ces mesures peut être sanctionné par des amendes allant de 1 500 euros à 3 000 euros, a indiqué la préfecture, qui appelle au "civisme" et à la vigilance de chacun.
La ville de Nantes a annoncé réduire de "40% par jour sa consommation d'eau habituelle" et précise que ces restrictions concernent, notamment, le nettoiement de l'espace urbain et l'arrosage des parcs et jardins. "Il y a un suivi attentif" mais "pas d'alerte sur la production d'eau potable" tirée du fleuve, qui représente les deux tiers de l'eau consommée par la population du département, a affirmé Régis Lecoq, responsable à l'Agence régionale de santé.
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