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Tempête Alex : "Je sais que c’est fini. Ils sont morts", témoigne le fils d'un couple de disparus

Léopold et Josette Borello, résidents du village de Roquebillière (Alpes-Maritimes), sont portés disparus depuis vendredi.

Article rédigé par franceinfo
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La maison des Borello, le 3 octobre 2020, à Roquebillière (Alpes-Maritimes). (GREGORY LECLERC / NICE MATIN / AFP)

Eric Borello n'a plus d'espoir. Sans nouvelles de ses parents depuis vendredi, il a confié à Nice-Matin (article payant), lundi 5 octobre, sa terrible conviction : "Mes parents sont portés disparus, mais je sais que c’est fini. Ils sont morts. J’ai compris quand j’ai eu confirmation qu’ils étaient dans la maison jusqu’au dernier instant."

Ils sont partis ensemble après une longue vie d’amour. C’est ce que je me dis pour adoucir mon chagrin.

Eric Borello

à Nice-Matin

La maison de Léopold et Josette Borello a fait le tour des médias samedi. Dans le village de Roquebillière (Alpes-Maritimes), la petite bâtisse a été partiellement emportée par les crues liées à la tempête Alex. "Vendredi après-midi, j’ai eu ma mère au téléphone tous les quarts d’heure. Vers 15h30, elle m’a dit : 'Eric, c’est catastrophique ! L’eau monte sur le chemin. On se sent en danger'", raconte le fils de ce couple de retraités qui habite Nice.  

 

"Ma mère m’a dit : 'On prend quelques affaires et on va chez les voisins.' Il était 17h17. Après, plus rien, poursuit Eric Borello dans Nice-Matin. J’ai appelé les secours. Un pompier, sur place, m’a expliqué que la seule solution était l’hélitreuillage, mais il m’a dit que les hélicos ne pouvaient pas voler. Quand j’ai raccroché, j’ai compris que tout était fini. Certaines personnes affirment que mes parents n’ont pas voulu quitter la maison. C’est faux. Ils n’étaient pas suicidaires."

Ils ont juste mis trop de temps à évaluer la situation et à préparer leurs affaires. Ils ont dû vouloir sauver certains papiers. Ce temps leur a été fatal.

Eric Borello

à Nice-Matin

Léopold et Josette Borello, 88 et 84 ans, s'étaient installés à Roquebillière en 1968. "C’était l’accomplissement de leur vie. C’est mon papa qui a fait les fondations. Ensemble, ils ont fait les finitions. C’étaient des gens de peu. Chaque sou allait dans la maison, confie Eric. C’est ça qui me fait mal. Cette brutalité. Cette tragédie. Tout s’est brisé en quelques heures. Il n’y aura plus de Noël, plus de grandes tables, de repas de famille."

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