Cet article date de plus de huit ans.

30 ans après Tchernobyl : Pripiat, le Pompéi soviétique

Même si le tourisme s'est un peu développé dans la zone autour de la centrale accidentée depuis 10 ans, les habitants ne pourront jamais rentrer chez eux. En particulier ceux de la ville de Pripiat vidée de sa population il y a 30 ans.
Article rédigé par Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Fête foraine de Pripiat © Anne-Laure Barral / Radio France)

Sur la place centrale de Pripiat, le palais de la culture est toujours flanqué de la faucille et du marteau soviétiques mais les arbres ont envahi les rues, leurs branches ont défoncé les vitres des immeubles de cette ville construite en 1970. Anton guide les visiteurs dans ce qu’il appelle le Pompéi de l’URSS : "La ville est comme figée dans le temps. Cette ville si moderne à l’époque on l’appelait la ville des enfants. Il y avait des manèges, un supermarché, des spectacles. Cette place était un lieu de promenade idéal pour les familles avec des jeunes enfants " , explique le jeune homme.

30 ans après Tchernobyl : Pripiat, le Pompéi soviétique - reportage Anne-Laure Barral
  (Entrée de la ville  ©  Anne-Laure Barral / Radio France)
  (Place centrale de Pripiat  © Anne-Laure Barral / Radio France)

Jamais les 50.000 habitants de Pripiat ne pourront rentrer chez eux, cette ville à peine à 4km de la centrale hébergeait principalement ses travailleurs et leur famille car même 30 ans après la contamination est toujours très forte.

" Le niveau général est encore trop haut  et il y a même des endroits très dangereux notamment là où les hélicoptères de secours ont atterri il y a 30 ans. On est très loin des standards normaux ", selon Anton.

  (Immeuble abandonné © Anne-Laure Barral)

En quittant Pripiat, les dosimètres s’affolent en mesurant une radioactivité 20 fois supérieur à celle qu’il y a en moyenne en France. La ville reste condamnée à devenir un musée où se croisent aujourd’hui touristes, curieux et animaux sauvages.

  (Intérieur d'un immeuble © Anne-Laure Barral / Radio France)
 

  (Pripiat / Ukraine  © Google map)
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.