30 ans après Tchernobyl : Pripiat, le Pompéi soviétique
Sur la place centrale de Pripiat, le palais de la culture est toujours flanqué de la faucille et du marteau soviétiques mais les arbres ont envahi les rues, leurs branches ont défoncé les vitres des immeubles de cette ville construite en 1970. Anton guide les visiteurs dans ce qu’il appelle le Pompéi de l’URSS : "La ville est comme figée dans le temps. Cette ville si moderne à l’époque on l’appelait la ville des enfants. Il y avait des manèges, un supermarché, des spectacles. Cette place était un lieu de promenade idéal pour les familles avec des jeunes enfants " , explique le jeune homme.
Jamais les 50.000 habitants de Pripiat ne pourront rentrer chez eux, cette ville à peine à 4km de la centrale hébergeait principalement ses travailleurs et leur famille car même 30 ans après la contamination est toujours très forte.
" Le niveau général est encore trop haut et il y a même des endroits très dangereux notamment là où les hélicoptères de secours ont atterri il y a 30 ans. On est très loin des standards normaux ", selon Anton.
En quittant Pripiat, les dosimètres s’affolent en mesurant une radioactivité 20 fois supérieur à celle qu’il y a en moyenne en France. La ville reste condamnée à devenir un musée où se croisent aujourd’hui touristes, curieux et animaux sauvages.
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