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Affaire Eric Garner : des milliers de manifestants à New York

La ville de New York a connu une nuit agitée, avec des milliers de manifestants dans les rues pour dénoncer la disculpation des policiers, blancs, qui ont tué Eric Garner, noir, l'été dernier. Cette affaire rappelle celle de Ferguson il y a dix jours ; la colère est la même.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  ("Je ne peux pas respirer", les derniers mots d'Eric Garner devenus cri de ralliement © REUTERS/Stephen Lam)

"Aucun motif raisonnable " pour poursuivre Daniel Pantaleo, le policier responsable de la strangulation sur Eric Garner, le 17 juillet dernier. C'est ce qu'a décidé mercredi le grand jury de la ville de New York, à propos de l'affaire de cet homme de 43 ans, tué après une interpellation musclée pour avoir volé des cigarettes à la sauvette. Ce nouveau rebondissement, dix jours après la disculpation de Darren Wilson, le policier qui avait tué Michael Brown à Ferguson près de Saint-Louis, a réveillé la colère de dizaines de milliers d'Américains. Alors, comme la semaine dernière, ils sont nombreux à être descendus dans les rues de New York, pour dénoncer une décision qualifiée de raciste, derrière le mot d'ordre "I Can't Breathe " ("Je ne peux pas respirer "), les derniers mots prononcés par Eric Garner.

Parmi les manifestants, David, un activiste qui milite pour les droits civiques. "Je suis en colère, déçu, furieux face à la manière dont les gens sont traités par la police. Et la manière dont  le système protège les meurtriers ".

"Tous les jours nous avons une nouvelle raison de protester et nous n'obtenons aucune réponse" (David)

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Immédiatement, les réseaux sociaux se sont enflammés, chacun tweetant un mot de soutien, une indignation, et des photos des manifestations. Le maire de New York lui-même, Bill de Blasio, a dit avoir prévenu son fils métis de "faire très attention s'il a affaire à des policiers ".

  (Manifestation cette nuit à New York © REUTERS | Adrees Latif)
 

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