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Afghanistan : "l'espoir est incarné par le fils du commandant Massoud", assassiné il y a 20 ans

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Article rédigé par franceinfo - P. Loison
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Olivier Weber, écrivain et grand reporter qui connaît l'Afghanistan depuis 30 ans, est invité sur franceinfo jeudi 26 août.

Olivier Weber ressent de "la tristesse et de la colère" pour l'Afghanistan. "C'est un gâchis d'être intervenu pendant 20 ans en dépensant 2 000 milliards de dollars sans compter le coût humain. On a voulu imposer un modèle démocratique à l'occidental sur une société afghane différente, qui a besoin d'une démocratie parlementaire, mais agrémenté du système tribal", explique le grand reporter sur franceinfo jeudi 26 août.

"Il y a de l'espoir aussi, incarné par le fils du commandant Massoud, qui a 32 ans et qui s'est retranché in extremis dans le Panshir, où il y a beaucoup d'armes. Il cristallise la résistance militaire et civile active et passive, car il y a beaucoup de femmes afghanes, y compris des épouses de talibans, des fonctionnaires, des avocats, des médecins, des juges qui veulent se battre. Cet espoir est peut-être maigre, mais il faut le soutenir", insiste l'auteur du livre Massoud, le rebelle assassiné.

Daesh, "une épine dans le pied des talibans"

Selon le journaliste, "l'Etat islamique en Afghanistan est une épine dans le pied des talibans, qui veulent mettre en place l'ordre et la loi et qui n'y arrivent pas", comme le montre l'attentat qui a fait des dizaines de morts. "Daesh, ce sont 2 000 jeunes combattants environ, qui sont d'une extrême radicalité. Cette attaque est un message de Daesh aux talibans pour leur dire : nous serons là aussi, contre vous s'il le faut. Ils accusent les talibans d'avoir négocié avec les Américains et de ne pas faire le bon jihad, car les talibans ne veulent pas exporter leur modèle au contraire de l'Etat islamique et d'Al-Qaïda", conclut Olivier Weber.

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