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Afghanistan: la nouvelle loi qui interdit le «Bacha bazi» sera-t-elle appliquée?
Le gouvernement afghan se dit prêt à réformer le code pénal pour punir sévèrement le «Bacha bazi». Cette pratique d'esclavage sexuel, qui vise les jeunes garçons souvent pauvres, sera passible de prison, et même de la peine capitale pour les cas les plus graves, comme le viol d'enfants. Mais les défenseurs des droits de l'Homme restent sceptiques sur l'efficacité d'une telle loi.
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L'obstination des défenseurs des droits de l'Homme a fini par payer. Ils tentaient depuis des années de convaincre les autorités de légiférer contre le Bacha bazi, qui signifie «jouer avec les garçons» en langue darie, malgré la réticence de certains députés.
Ceux qui continuerons à exploiter sexuellement des garçons âgés de 10 à 18 ans, habillés en femme et maquillés pour danser lors de soirées entre hommes, seront dans l'illégalité. «Il y a tout un chapitre criminalisant la pratique (du bacha bazi) dans le nouveau code pénal», selon Nader Nadery, un conseiller du président afghan Ashraf Ghani. «Ce chapitre définit clairement le bacha bazi comme un crime, sans ambiguïté», précise Nasrullah Stanekzai, conseiller juridique du président afghan.
Inquiétudes de All survivors
Le nouveau code pénal devrait être adopté par décret présidentiel, dans le courant du mois de février. «Cela représentera un grand pas vers la fin de cette affreuse pratique», a ajouté Nader Nadery. Mais Soraya Sobhrang, de la Commission indépendante des droits de l'Homme, redoute que certains élus ne tentent d'affaiblir le projet lorsqu'il sera examiné par le Parlement.
«La criminalisation explicite dans la loi de cette pratique détestable est à saluer, mais l'application des lois en Afghanistan est sujette à caution», déclare à l'AFP All Survivors Project, qui compile mondialement toutes les données sur les violences sexuelles subies par les hommes et les garçons dans les zones de conflit. «Comment le gouvernement prévoit-il de surveiller, d'enquêter et de faire assumer leurs responsabilités à ceux qui abusent de jeunes garçons sous cette nouvelle législation?», s'interroge All Survivors.
Ceux qui continuerons à exploiter sexuellement des garçons âgés de 10 à 18 ans, habillés en femme et maquillés pour danser lors de soirées entre hommes, seront dans l'illégalité. «Il y a tout un chapitre criminalisant la pratique (du bacha bazi) dans le nouveau code pénal», selon Nader Nadery, un conseiller du président afghan Ashraf Ghani. «Ce chapitre définit clairement le bacha bazi comme un crime, sans ambiguïté», précise Nasrullah Stanekzai, conseiller juridique du président afghan.
Inquiétudes de All survivors
Le nouveau code pénal devrait être adopté par décret présidentiel, dans le courant du mois de février. «Cela représentera un grand pas vers la fin de cette affreuse pratique», a ajouté Nader Nadery. Mais Soraya Sobhrang, de la Commission indépendante des droits de l'Homme, redoute que certains élus ne tentent d'affaiblir le projet lorsqu'il sera examiné par le Parlement.
Afghanistan: les "bacha bazi", ces jeunes victimes d'esclavage sexuel, @AFPgraphics #AFP pic.twitter.com/ZayaHbGl0t
— Agence France-Presse (@afpfr) February 22, 2017
«La criminalisation explicite dans la loi de cette pratique détestable est à saluer, mais l'application des lois en Afghanistan est sujette à caution», déclare à l'AFP All Survivors Project, qui compile mondialement toutes les données sur les violences sexuelles subies par les hommes et les garçons dans les zones de conflit. «Comment le gouvernement prévoit-il de surveiller, d'enquêter et de faire assumer leurs responsabilités à ceux qui abusent de jeunes garçons sous cette nouvelle législation?», s'interroge All Survivors.
A Kunduz, un dignitaire sanctionné
Signe que l'impunité n'est plus garantie aux habitués du Baza bazi, le gouvernement a récemment limogé le chef de la police d'un district de la province de Kunduz (nord). Une vidéo montrant une «fête de bacha bazi», organisée par ses soins, avait été dffusées sur internet. «Lorsque nous avons su cela, nous l'avons renvoyé immédiatement», a déclaré à l'AFP un porte-parole des autorités locales, soulignant qu'il s'agissait d'une sanction inédite dans cette région.
Le pays reste englué dans un conflit de plus en plus violent. Dans ce contexte, appliquer des lois, censées protéger les femmes et les enfants de la violence perpétrée par des personnes influentes, ne s'impose pas comme une priorité dans la très conservatrice société afghane. Dans le cas des bacha bazi, certains commandants soupçonnés d'y recourir «sont trop importants stratégiquement pour être remerciés», reconnaissent de hauts responsables occidentaux sous couvert d'anonymat.
Selon le projet de texte, intitulé «Pousser les enfants vers la corruption morale», que s'est procuré l'AFP, il est prévu que les victimes ne pourront pas être poursuivies. Mais pour les victimes, souvent pauvres, briser le silence s'avère difficile.
Grown Punjabi men kissing, these Dal Khor should learn something from our great culture of bacha bazi #Adam4Adam #QueerAfghanistan pic.twitter.com/CQE8fhb5bz
— Kushad Afghan (@QueerAfghan) February 14, 2017
Selon le projet de texte, intitulé «Pousser les enfants vers la corruption morale», que s'est procuré l'AFP, il est prévu que les victimes ne pourront pas être poursuivies. Mais pour les victimes, souvent pauvres, briser le silence s'avère difficile.
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