Des crues en Afghanistan ont fait plus de 300 morts, selon une agence de l'ONU

Un bilan terrible. De nouvelles crues subites, vendredi 10 mai, ont fait plus de 300 morts dans la province de Baghlan, dans le nord de l'Afghanistan, a annoncé samedi à l'AFP le Programme alimentaire mondial. Les autorités de gestion des catastrophes de la province voisine de Takhar ont par ailleurs fait état de 20  morts et de 14 blessés, vendredi.

L'Afghanistan, très vulnérable aux bouleversements climatiques et peu préparé à leurs conséquences, a connu un hiver très sec, rendant difficile l'absorption des pluies par les sols. Avant les inondations de vendredi, des crues subites avaient déjà fait des centaines de morts mi-avril dans dix provinces à travers le pays.

"Les pluies saisonnières ont provoqué des crues subites et les gens, qui n'avaient pas pu se préparer, n'ont pas pu se sauver, c'est ce qui explique de telles pertes humaines", a expliqué, samedi, Hedayatullah Hamdard, chef de l'autorité de la gestion des catastrophes naturelles dans la province de Baghlan.

Incertitudes autour du bilan provisoire

Des vidéos mises en ligne sur les réseaux sociaux montrent de violents torrents de boue dévalant les rues, ainsi que des corps enveloppés dans des linceuls.

Un précédent bilan d'une autre agence onusienne, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), avait fait état de plus de 200 morts. "L'OIM s'en tient à 200 morts pour l'instant", a déclaré un porte-parole de l'agence cité par l'AFP, en réaction au bilan du Programme alimentaire mondial. Les autorités talibanes, citées par l'AFP, font état pour leur part de "131 morts et plus d'une centaine blessés".

Le porte-parole du gouvernement, Zabihullah Mujahid, a exprimé en soirée "la profonde sympathie" des autorités aux victimes des inondations. Il a demandé aux ministères de la Gestion des catastrophes naturelles, de la Défense, de l'Intérieur et aux autorités provinciales d'utiliser toutes leurs ressources pour sauver des vies et apporter des soins aux blessés.