Sharbat Gula, l'Afghane "aux yeux verts", bientôt libérée sous caution par le Pakistan
Elle avait été arrêtée par les autorités pakistanaises "pour obtention de faux papiers d'identité".
La détention de Sharbat Gula va prendre fin. Rendue célèbre par un cliché paru en une de National Geographic en 1984, l'Afghane "aux yeux verts", arrêtée au Pakistan mercredi pour détention de faux papiers, va être libérée sous caution, annonce le ministre de l'Intérieur pakistanais, dimanche 30 octobre.
Je pense que je vais devoir revoir cette affaire car il s'agit d'une femme et nous devons la considérer sous un angle humanitaire.
La saisissante image de Sharbat Gula, avec ses grands yeux verts mis en valeur par son foulard rouge, avait été prise dans un camp de réfugiés afghans au Pakistan par le photographe américain Steve McCurry. Elle a compté parmi les Unes les plus connues de l'histoire du magazine américain et avait propulsé l'adolescente au rang d'icône du peuple afghan, alors sous occupation soviétique.
Le Pakistan traque les faux papiers des réfugiés
Plus de trois décennies plus tard, Sharbat Gula a été arrêtée à la suite d'une enquête lancée il y a deux ans par l'Agence fédérale d'investigation (FIA) pakistanaise à Peshawar, dans le nord-ouest du pays. Selon des responsables pakistanais, elle avait déposé une demande de carte d'identité nationale à Peshawar en avril 2014, sous le nom de Sharbat Bibi.
"Si nous abandonnons les charges contre elle, l'expulsons ou lui donnons un visa temporaire pour quitter le Pakistan, nous devrons engager des poursuites contre les officiels qui lui ont donné une fausse carte d'identité, ce sont les vrais coupables, explique le ministre Chaudhry Nisar Ali Khan. Je ne veux pas qu'ils s'en sortent d'aucune manière."
Des milliers de réfugiés afghans ont réussi à obtenir une carte d'identité pakistanaise bien que le système soit informatisé. Le Pakistan, qui pousse pour leur retour au pays, a lancé ces derniers mois une grande campagne de vérification pour pister les détenteurs de papiers délivrés frauduleusement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.