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Témoignages "Nous ne voulons pas vivre comme des esclaves" : l'appel à l'aide de femmes afghanes réfugiées au Pakistan et empêchées de travailler

Dans ce pays qui accueille déjà plus de 3,5 millions de réfugiés, les Afghanes ont accès à très peu de professions, ne peuvent pas étudier, ni même d’acheter une puce téléphone. Elles espèrent obtenir l'asile en Europe.
Article rédigé par franceinfo - Sonia Ghezali
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
La plupart des Afghanes qui ont fui au Pakistan sont sans papiers. Photo d'illustration. (SABIR MAZHAR / ANADOLU AGENCY)

Des dizaines de tentes sont érigées au cœur d’Islamabad depuis plus d’un an. Une cinquantaine de familles afghanes vit dans ce campement de fortune dans le plus grand dénuement. Basira, qui possédait un salon de beauté à Kaboul, a trouvé refuge ici avec ses filles privées d’école en Afghanistan : "Quand les talibans sont arrivés, ils ont détruit les portraits de femmes à l’extérieur de mon salon. Ils ont recouvert de peinture noire les visages de femmes imprimés sur les fenêtres et ont déchiré les portraits qui étaient sur les murs. Et ils m’ont dit de fermer mon salon jusqu’à nouvel ordre".   

>>> Afghanistan : 350 personnalités lancent un appel pour repenser le système d’accueil des Afghanes en France

La plupart des Afghanes qui ont fui au Pakistan sont sans papiers. Dans ce pays qui accueille déjà plus de 3,5 millions de réfugiés depuis des décennies, elles n’ont pas le droit de travailler, d’étudier, ni même d’acheter une puce locale pour leur téléphone. Ancienne sage-femme à Kaboul, Nargis prie pour qu’un pays européen leur accorde l’asile : "Nous voulons être libres ! Nous voulons avoir des droits comme les autres êtres humains dans le monde, nous ne voulons pas vivre comme des esclaves comme nous le sommes en Afghanistan".

"Nous voulons être comme vous les Européennes qui choisissez votre travail, qui avez le droit de voyager, qui avez des droits, qui êtes libres.  En Afghanistan, même le droit d’aller au marché, au restaurant, au café nous a été retiré… On doit constamment être accompagnées d’un homme".

Nargis, Afghane ayant fui au Pakistan

à franceinfo

La crainte de Nargis et des autres femmes du camp est d’être expulsée vers l’Afghanistan, où les droits des femmes sont presque inexistants.

Femmes afghanes réfugiées au Pakistan : reportage de Sonia Ghezali

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