14 morts dans un attentat à Marrakech, des Français parmi les victimes

Le café Argana était bondé ce midi quand une violente explosion a soufflé la façade. Des témoins parlent d'une boule de feu. Le café Argana est très prisé des touristes. Sa terrasse à l'étage, où s'est produite l'explosion, offre une vue sur toute la place Djemaa el Fna de Marrakech.

La télévision marocaine annonce la mort de six Français

L'explosion très violente a fait selon le bilan officiel 14 morts et 20 blessés. Une source médicale compte 11 touristes étrangers parmi les victimes dont cinq femmes. L'Élysée a confirmé en fin de journée qu'il y avait des Français parmi les victimes, sans préciser leur nombre et leur état. Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy "condamne avec la plus grande fermeté cet acte odieux, cruel et lâche qui a fait de très nombreuses victimes parmi lesquelles des Français."

La télévision publique marocaine donne ce soir un nouveau bilan : quinze morts dont six Français. Une source hospitalière, citée par l'AFP, parle du décès de 7 Français, deux Néerlandais, deux Suisses, deux Russes et deux Tunisiens.

Dans un premier temps, des sources officielles avaient indiqué que l'explosion était due à l'incendie accidentel de bonbonnes de gaz. Les autorités marocaines affirment désormais qu'il s'agit d'un attentat, "d'un acte terroriste" dit le ministre de la communication Khalid Naciri.

La piste d'un kamikaze évoquée

Plusieurs témoins assurent avoir aperçu un kamikaze mais leurs déclarations sont contradictoires. Un client du café dit avoir vu un homme commander un jus d'orange puis se faire exploser. Un autre évoque un homme déposant une valise avant de quitter précipitamment les lieux. "Nous avons trouvé des clous dans l'un des corps" indique une autre source citée par l'AFP. Certains attentats islamistes sont commis avec des bouteilles de gaz remplis de clous et d'explosifs.

Il y a cinq jours, un groupe se revendiquant d'Al-Qaida a menacé de s'en prendre au Maroc. Le gouvernement marocain n"évoque pas pour l'instant la piste islamiste. La prudence est de mise dans un pays qui vit principalement du tourisme. Il y a deux semaines, le roi Mohammed VI a gracié 190 personnes dont des Islamistes et des militants du Sahara occidental. Le Maroc n'avait pas connu d'attentat aussi meurtrier depuis le 16 mai 2003 à Casablanca. 45 personnes avaient été tuées, dont douze kamikazes.

Le parquet de Paris ouvre une enquête

Le roi Mohammed VI a ordonné que les conclusions de l'enquête soient rapidement communiquées au public. Le parquet de Paris a lui ouvert une enquête préliminaire. Elle est confiée à la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et à la Sous-direction antiterroriste. Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino explique qu'il "n'avait pas de crainte particulière
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