Affrontements violents en RDC après la réélection contestée de Kabila
Des échanges de tir ont eu lieu dans plusieurs villes du pays, faisant au moins quatre morts.
Des heurts entre militants de l'opposition et forces de sécurité ont éclaté en République démocratique du Congo (RDC) au lendemain de l'annnonce officielle de la réélection du président Joseph Kabila.. Au moins quatre personnes ont été tuées vendredi 9 et samedi 10 décembre.
Le président sortant a remporté près de 49% des voix et Etienne Shusekedi plus de 32% des suffrages, selon les résultats officiels. Les résultats doivent maintenant être ratifiés par la Cour suprême. L'opposant a qualifié les résultats de "véritable provocation" et a fait savoir qu'il se considérait comme le président élu de la RDC.
Pillages et coups de feu
Des coups de feu ont éclaté vendredi dans plusieurs villes, notamment dans la capitale Kinshasa, fief des partisans de l'opposant historique Etienne Tshisekedi, qui a rejeté vendredi les résultats officiels provisoires du scrutin et s'est proclamé chef de l'Etat. Des accrochages entre manifestants et forces de sécurité ont également éclaté dans le reste du pays, faisant au moins un mort à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï oriental.
Le directeur général de la police nationale a cependant assuré que les forces de sécurité "maîtrisaient la situation". "Des gens tentent de piller des boutiques et de bloquer des routes et nous les dispersons".
L'annonce des résultats a eu des répercussions jusqu'en Belgique, l'ancienne puissance coloniale, où une manifestation de partisans de Tshisekedi a dégénéré vendredi soir à Bruxelles. Près de 200 manifestants ont été arrêtés.
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