Élections en Afrique du Sud : quand la jeunesse se détourne de la politique
Séance d’éducation civique, dans un lycée du Cap (Afrique du Sud). Les agents de la commission électorale expliquent les règles du scrutin et encouragent les jeunes à voter. Sur les 35 adultes de la classe, seulement deux se sont inscrits sur les listes électorales. Ils se disent déçus par la démocratie. "Aucun parti n’est composé d’anges. Il y a toujours des gens qui sont là pour leur intérêt personnel", confie un élève. "On est découragés par les promesses vides et les faux espoirs", ajoute un autre.
Un "manque de confiance" dans le système de gouvernance
Dans les universités sud-africaines, le débat fait également rage parmi les "born-free", nés après 1994. Toutes les études montrent qu’il ne s’agit pas d’apathie mais bien d’un manque de confiance dans le système de gouvernance. "Si vous regardez d’autres plateformes où ces jeunes sont actifs, on voit bien que ce n’est pas parce qu’ils ne veulent pas s’impliquer. Ils expriment juste leur frustration devant les options qui leur sont présentées", argue Cherrel Africa, professeure de sciences politiques à l’université Cap-ouest. Sur les 40 millions de Sud-africains, 13 millions ne s’exprimeront pas, malgré les efforts de la commission électorale.
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