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LA PHOTO. Afrique du Sud: Pomfret en ruine et ses ex-soldats angolais oubliés

Pomfret est une ville d'Afrique du Sud, loin de tout, située près de la frontière avec le Botswana. L'ancienne cité minière avait accueilli à partir de 1991 le 32e bataillon de l'armée sud-africaine sous le régime de l'apartheid. Ses maisons pillées et son hôpital saccagé sont le spectacle quotidien des anciens soldats angolais qui y vivent encore. Et restent plongés dans la nostalgie du passé.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Ces deux anciens soldats d'origine angolaise sont tiraillés entre leur pays où ils restent considérés comme des traitres, et l'Afrique du Sud post-apartheid. Un pays bien différent de celui pour lequel ils ont combattu pendant 15 ans dans le sud de l'Angola contre les forces gouvernementales soutenues par Cuba. Ils ont ensuite été rapatriés en Afrique du Sud et stationnés à Pomfret, comme l'explique sur son blog, Lignes de défense, Philippe Chapleau. «Il n'y avait pas d'apartheid au "32". Là où les Blancs buvaient, on buvait. Là où les Blancs dormaient, on dormait», raconte l'un de ces anciens militaires ayant combattu en Angola pour le compte de l'armée de l'apartheid. Malgré des conditions de vie déplorables dans cette ville fantôme privée d'léctricité et où l'eau ne coule qu'une une fois par semaine, ils n'envisagent pas de s'établir ailleurs. Toutefois pour un retraité afrikaners, «l'argent qu'ils ont reçu aurait dû leur permettre d'acheter des maisons et de partir», estimant que «c'est leur responsabilité, pas celle du gouvernement».  (MUJAHID SAFODIEN / AFP)

A Pomfret, en Afrique du Sud. Ces deux anciens soldats d'origine angolaise sont tiraillés entre leur pays où ils restent considérés comme des traitres, et l'Afrique du Sud post-apartheid. Un pays bien différent de celui pour lequel ils ont combattu pendant 15 ans dans le sud de l'Angola contre les forces gouvernementales soutenues par Cuba. Ils ont ensuite été rapatriés en Afrique du Sud et stationnés à Pomfret, comme l'explique sur son blog, Lignes de défense, Philippe Chapleau. «Il n'y avait pas d'apartheid au "32". Là où les Blancs buvaient, on buvait. Là où les Blancs dormaient, on dormait», raconte l'un de ces anciens militaires ayant combattu en Angola pour le compte de l'armée de l'apartheid. Malgré des conditions de vie déplorables dans cette ville fantôme privée d'léctricité et où l'eau ne coule qu'une une fois par semaine, ils n'envisagent pas de s'établir ailleurs. Toutefois pour un retraité afrikaners, «l'argent qu'ils ont reçu aurait dû leur permettre d'acheter des maisons et de partir», estimant que «c'est leur responsabilité, pas celle du gouvernement»

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