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Algérie : le journaliste Khaled Drareni condamné en appel à deux ans de prison ferme

Incarcéré depuis le 29 mars, le journaliste de 40 ans  avait déjà été condamné en août à trois ans de prison pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale". "Nous allons faire un pourvoi en cassation", a indiqué à l'AFP son avocat. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des manifestants portent le journaliste algérien Khaled Drareni après avoir été détenu par des forces de sécurité, le 6 mars 2020 à Alger (Algérie).  (RYAD KRAMDI / AFP)

Une lourde condamnation pour Khaled Drareni. Le journaliste algérien de 40 ans, incarcéré depuis le 29 mars, a été condamné en appel à deux ans de prison, a indiqué à l'AFP son avocat, Mustapha Bouchachi, mardi 15 septembre. 

"Deux ans de prison ferme pour Drareni. Nous allons faire un pourvoi en cassation", a déclaré à l'AFP l'avocat. "Son maintien en détention est la preuve d'un enfermement du régime dans une logique de répression absurde, injuste et violente", a réagi Christophe Deloire, le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), dont Khaled Drareni est le correspondant en Algérie.

Le journaliste a été arrêté le 7 mars à Alger, après avoir couvert une manifestation d'étudiants. Il est également accusé d'avoir critiqué sur Facebook "la corruption et l'argent" du système politique, et d'avoir publié le communiqué d'une coalition de partis politiques en faveur d'une grève générale, selon RSF. Khaled Drareni avait été condamné le 10 août à trois ans d'emprisonnement pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale". Lors du début du procès en appel, il y a une semaine, le procureur avait requis quatre années de prison ferme contre lui.

Deux figures du "Hirak" également condamnées

Khaled Drareni était jugé en compagnie de Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, deux figures du "Hirak", le soulèvement populaire antirégime en Algérie.

Sous le coup des mêmes chefs d'accusation, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche ont été condamnés à quatre mois de prison. Les ayant déjà purgés, ils sont ressortis libres de la cour d'Alger, contrairement à Khaled Drareni. 

"En dissuadant sa couverture journalistique, une justice algérienne aux ordres croit possible de mettre le 'Hirak' dans une cocotte-minute et de fermer le couvercle. C'est une stratégie vaine, explosive, qui sape la légitimité de ceux qui la mettent en oeuvre", a dénoncé RSF.

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