Algérie : qui dirige le pays ?
Le président Abdelaziz Bouteflika a démissionné mardi 2 avril. L'armée a les clefs du pouvoir.
Un vieillard fatigué revêtu d'une gandoura beige. Tassé dans son fauteuil roulant, il remet d'une main hésitante sa lettre de démission au président du Conseil constitutionnel. Contraints et forcés, Abdelaziz Bouteflika et son clan quittent l'arène politique. L'armée et notamment son chef, le général Ahmed Gaïd Salah, un ex-fidèle du président Bouteflika, ont poussé le vieil homme vers la sortie, espérant ainsi calmer les colères des Algériens. Mais les premières réactions de la rue sont contrastées. Les militaires sont aujourd'hui seuls face au peuple.
Une armée sans contre-pouvoir
Un défi selon Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe. "Les craintes sont énormes, d'abord nous avons un face à face entre la rue et l'institution militaire. L'armée n'a pas de contre-pouvoir et n'est pas habilitée ni formée pour gérer une transition délicate", explique le chercheur. Dans un communiqué, la France se dit confiante "dans la capacité de tous les Algériens à poursuivre cette transition démocratique dans ce même esprit de calme et de responsabilité".
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