: Vidéo Air Algérie : une seule boîte noire est exploitable pour le moment
Après deux semaine d'enquête et d'examen, les experts du BEA ont rendu leurs premières conclusions.
La chute de l'avion d'Air Algérie, le 24 juillet au Mali, reste inexpliquée, jeudi 7 août : les enquêteurs n'ont pas encore déterminé pourquoi le MD-83 a perdu de la vitesse dans une zone orageuse avant d'être pulvérisé au sol.
Rémi Jouty, directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a expliqué lors d'une conférence de presse que les enquêteurs n'étaient pas en mesure, dans l'immédiat, d'exploiter les données d'une des deux boîtes noires, celle contenant les enregistrements des conversations de l'équipage.
"Un signal sonore inintelligible à ce stade"
"La bande magnétique de l'enregistreur phonique, Cockpit Voice Recorder, qui était endommagée, a pu être remise en état et lue. Malheureusement, les enregistrements qu'elle contenait se révèlent inexploitables, en raison vraisemblablement d'un défaut de fonctionnement sans lien avec les dommages résultant de l'accident", a-t-il déclaré.
Il a précisé qu'il y avait bien du "signal sonore enregistré sur la bande, mais ce signal est inintelligible à ce stade". Le BEA a souligné s'être tourné "vers les meilleurs experts" pour tenter de lire le signal.
L'avion ne s'est pas désintégré en vol
"Quand on voit la trajectoire, cela conduit à penser que l'avion ne s'est pas désintégré en plusieurs morceaux en vol", a également déclaré Rémi Jouty, justifiant cette hypothèse par la concentration des débris au sol. "Je ne pense pas que l'on puisse à ce stade exclure la thèse d'une action délibérée, mais on ne peut pas en dire plus pour l'instant", a-t-il ajouté tout en indiquant qu'aucun autre élément que ceux de l'avion et des victimes n'avait été trouvé parmi les débris.
Selon les faits d'ores et déjà établis, l'avion, un McDonnell Douglas MD-83 immatriculé EC-LTV, a traversé une zone orageuse. "La trajectoire de l'avion (...) fait apparaître une montée et un début de croisière normal, avec des changements de route modérés, typiques d'une stratégie d'évitement des développements orageux", a expliqué Rémi Jouty.
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