Influenceur algérien renvoyé après son expulsion : "L'Algérie cherche à humilier la France", dénonce Bruno Retailleau

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Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau s'exprime depuis Nantes
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau s'exprime depuis Nantes vendredi 10 janvier Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau s'exprime depuis Nantes (FRANCE TELEVISIONS)
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
"Je pense qu'on a atteint avec l'Algérie un seuil extrêmement inquiétant", a déploré le ministre de l'Intérieur, qui s'exprimait vendredi lors d'un déplacement à Nantes.

"On voit bien que l'Algérie cherche à humilier la France", a accusé le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, vendredi 10 janvier, au lendemain du renvoi par l'Algérie de l'influenceur algérien Doualemn, que la France avait expulsé le jour même. "Je veux dire ma stupéfaction, je pense qu'on a atteint avec l'Algérie un seuil extrêmement inquiétant", a estimé le ministre lors d'un déplacement à Nantes.

Il a défendu l'expulsion de ce ressortissant algérien de 59 ans, interpellé dimanche après la diffusion d'une vidéo dans laquelle il appelait à "frapper un homme semblant résider en Algérie" selon le parquet de Montpellier.

"Les autorités algériennes n'ont pas voulu le laisser débarquer sur le sol algérien, en contradiction totale avec les règles, avec la Convention de Chicago qui rappelle que les pays sont comptables de leurs propres ressortissants", a justifié Bruno Retailleau. "L'Algérie a évoqué un motif sans produire aucune preuve".

"Un éventail de possibilités" pour répondre à Alger 

Le ministre de l'Intérieur a également dénoncé une nouvelle fois la détention en Algérie de l'écrivain Boualem Sansal"qui est non seulement Algérien, mais qui est aussi Français". "Est-ce qu'un grand pays, est-ce qu'un grand peuple, peut s'honorer de maintenir en détention, pour de mauvaises raisons, quelqu'un qui est malade et qui est âgé ?", a-t-il interrogé face à la presse.

"La France ne peut pas supporter cette situation. Et je pense (...) qu'on doit désormais évaluer tous les moyens qui sont à notre disposition (...) vis-à-vis de l'Algérie. (...)", a-t-il menacé. "Il y a un éventail de possibilités, que je ne détaillerai pas ici, qui doivent être étudiées au plus haut niveau, gouvernement et président de la République", a poursuivi Bruno Retailleau.

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