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Protocoles d'accords, visas, commission d'historiens... Quel bilan après la visite d'Elisabeth Borne en Algérie ?

La Première ministre française a passé deux jours à Alger avec quinze ministres pour acter la réconciliation des deux pays. Un voyage marqué par de nombreux symboles, mais peu d'actes concrets. 

Article rédigé par Neila Latrous
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Elisabeth Borne avec le président algérien Abdelmajid Tebboune à Alger, le 10 octobre 2022.  (ALAIN JOCARD / AFP)

Après deux jours sur place, Elisabeth Borne quitte Alger. Au son de la garde républicainea algérienne, au palais d'El Mouradia, la Première ministre est reçue une dernière fois avant son départ par le président Abdelmadjid Tebboune, lundi 10 octobre. Une rencontre comme un dernier symbole de ce regain de chaleur entre Paris et Alger. L'objectif de cette visite ministérielle – 15 membres du gouvernement étaient présents aux côtés d'Elisabeth Borne – était bien de montrer que tout va mieux entre les deux pays. 

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De symboles, il en a d'ailleurs beaucoup été question pendant ces deux jours de visite. Beaucoup moins, en revanche, d'accords concrets, sonnants et trébuchants. Douze protocoles ont tout de même été signés entre les deux parties, parmi lesquels beaucoup de déclarations d'intentions. Rien de spectaculaire sur le fond. 

C'est une première étape, selon le Premier ministre algérien Aymen Benabderrahmane, qui veut croire que les contrats viendront ensuite. "Il y a des discussions qui se poursuivent dans les domaines où nous n'avons pas encore signé d'accords, des discussions entre ministères pour aboutir à des signatures, assure-t-il. Il y aura d'ailleurs des visites de ministres de part et d'autre pour aller vers ces nouveaux horizons."

Le Premier ministre algérien en a aussi profité pour lancer un message aux investisseurs français, comme une invitation : "Bienvenue aux investisseurs français en Algérie." Appel entendu par Elisabeth Borne qui lui a répondu lors d'une conférence de presse : "L'Algérie est engagée dans une ambitieuse diversification de son économie. Les entreprises françaises sont prêtes à participer à ce mouvement, à contribuer à l'amplifier", déclare-t-elle. 

Des avancées sur la question mémorielle

Rebâtir un nouveau lien économique entre les deux pays sera donc l'un des chantiers des années à venir, alors que les parts de marché françaises s'effritent en Algérie. D'autres dossiers restent à traiter, comme celui des visas, où tout est encore à faire. Paris veut conditionner l'octroi de visas supplémentaires à la bonne volonté de l'Algérie pour reprendre ses ressortissants arrivés illégalement en France. La Première ministre s'est dite confiance sur un débouché rapide. 

Reste la vraie annonce de ces deux jours sur la question mémorielle. La mise en place d'une commission d'historiens que souhaitent instaurer les deux pays pour aplanir les tensions mémorielles est en bonne voie. "Nous avons échangé sur des noms et on est en train de stabiliser la composition. C'est vraiment une affaire de jours pour pouvoir la mettre en place", a expliqué Elisabteh Borne. Une commission qui permettra peut-être d'enfin écrire cette nouvelle page de l'histoire entre les deux pays. 

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