Relations France-Algérie : il faut revenir sur "tout ce qui est plus favorable que le droit commun", estime Édouard Philippe
En 1968, la France et l'Algérie signent un accord qui favorise les ressortissants algériens, par rapport à d'autres étrangers, en termes de séjour, et d'emploi sur le sol français. Depuis, l'accord a été révisé trois fois mais les grands principes et les dérogations au droit commun ont été maintenus. Dans le projet de loi immigration, il est d'ailleurs stipulé que les Algériens ne sont pas concernés. "On ne peut pas rester sous l'empire de cette convention signée en 1968, dans un autre contexte", conteste Édouard Philippe, ancien Premier ministre et maire du Havre, lundi 13 novembre sur franceinfo.
Le président du groupe Horizons, a indiqué qu'à titre personnel, il "pense que ce régime n'a plus de justification", en raison notamment de la "nature des relations" entre la France et l'Algérie. "La tension qui prévaut en général, devrait nous conduire à ne plus accepter un dispositif juridique dépassé, et sur lequel il faut revenir", estime l'ancien Premier ministre.
Il a notamment dénoncé le fait "que des entreprises françaises en Algérie ne puissent pas faire revenir leurs capitaux" et le rétablissement dans l'hymne national "de paroles explicitement dirigées contre la France". Il a martelé : "La France n’a pas à devenir la variable d’ajustement de la politique intérieure de l’Algérie". Édouard Philippe souhaite donc "normaliser nos relations avec l'Algérie". "Je ne demande pas un régime plus difficile, je demande le droit commun, et que tout ce qui est plus favorable que le droit commun, on puisse revenir dessus."
Édouard Philippe n'a pas confirmé que les députés du groupe Horizons (majorité) voteront le texte qui sera déposé le mois prochain par Les Républicains. "En matière de politique étrangère, je suis attaché à l'héritage gaulliste. Je pense que c'est au président de la République de prendre cette initiative", conclut Édouard Philippe.
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