: Vidéo "On se retrouve à près de 1000 euros un billet", le casse-tête des Algériens bloqués en France
Bloqués depuis des mois en France, ils ne pouvaient pas rentrer en Algérie. Alors que les frontières rouvrent partiellement, la situation reste compliquée pour ces ressortissants algériens. Pour Brut, ils témoignent.
"Ouvrez les frontières !", "Je suis étudiante, je suis venue pour un séminaire et depuis 2 ans je suis bloquée en France." Ces personnes manifestent contre les conditions d'accès au territoire algérien, jugées floues ou trop restrictives. Pour certains, même assister aux funérailles de proches n'a pas été possible. "On s'est retrouvés dans des situations assez improbables à voir nos proches morts via WhatsApp ou Viber, donc en visioconférence, donc c'est assez spécial comme deuil", déplore Maeva Bessa, française d'origine algérienne.
Une réouverture mais à plusieurs conditions
Ce 1er juin, après 14 mois de suspension, les vols en partance et à destination de l'Algérie ont rouvert au grand public. Mais cette réouverture partielle des frontières s'accompagne d'un grand nombre de restrictions. En plus d'un test PCR négatif de moins de 36 heures, les personnes entrant sur le territoire algérien doivent rester isolés cinq jours à l'hôtel. Le voyageur doit donc débourser environ 250 euros en plus de ses billets d'avion, pour les 5 jours à l'isolement obligatoires et les tests PCR. "Quand on fait nos calculs, on se retrouve à près de 1000 euros un billet", déplore Maeva.
En 2019, 744 516 passagers ont transité entre l'aéroport de Marseille-Provence et l'Algérie, contre seulement 131 152 en 2020, selon l'aéroport de Marseille-Provence. En un an, le nombre de passagers a donc été divisé par 6.
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