Au Zimbabwe, des négociations "satisfaisantes" pour l'opposition
Ennemis jurés voilà encore quelques semaines, Robert Mugabe et Morgan Tsvangirai sont actuellement en négociations pour "partager" le pouvoir du pays, ce qui serait une première dans l'histoire du Zimbabwe.
_ Mais entre un leader vieillissant et autoritaire, soucieux de préserver l'essentiel de ses prérogatives, et un jeune opposant "remonté" par son récent combat politique, les divergences n'ont pas disparu. Ce qui n'a pas empêché Morgan Tsvangirai de se dire "plutôt satisfait" des discussions en cours.
Le chef de file du MDC s'est rendu à Dakar hier pour "solliciter les avis et conseils" du président sénégalais Abdoulaye Wade. Les discussions, qui se déroulent en Afrique du Sud, reprennent dimanche après cinq jours de suspension.
Interrogé à l'issue de son audience avec le chef de l'Etat sénégalais, Morgan Tsvangirai n'a pas donné plus de précisions sur le rôle qu'il sera amené à jouer. Pressenti comme un futur Premier ministre, il a déclaré que son poste serait "déterminé selon l'accord obtenu à l'issue de ces négociations".
Pas de déclaration tapageuse, non plus, au sujet de la médiation controversée menée par le dirigeant sud-africain Thabo Mbeki : "le président Mbeki a créé un groupe de réflexion qui doit élargir le niveau d'assistance dans la médiation au-delà de la seule
Afrique du Sud".
En clair, chaque partie soigne ses alliances. Wade pour l'opposition, Mbeki pour le pouvoir en place. En vue de nouvelles tensions ultérieures ?
Matteu Maestracci avec agences
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