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Burkina Faso : le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba est investi président trois semaines après son coup d'Etat

Le lieutenant-colonel de 41 ans a pris le pouvoir le 24 janvier à Ouagadougou, après deux jours de mutineries dans plusieurs casernes du pays.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba à la télévision officielle du Bukina Faso, le 27 janvier 2022. (RADIODIFFUSION TELEVISION DU BURKINA FASO / AFP)

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a été investi président mercredi 16 février par le Conseil constitutionnel, trois semaines après le coup d'Etat qui l'a porté au pouvoir et juste avant la redéfinition de la présence militaire internationale dans le Sahel.

"Je jure devant le peuple burkinabè (...) de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution, l'acte fondamental et les lois" du Burkina, a déclaré Paul-Henri Sandaogo Damiba lors d'une cérémonie retransmise par la télévision nationale.

Il était vêtu d'un treillis militaire ceint d'une écharpe aux couleurs du Burkina, la tête coiffée d'un béret rouge. La cérémonie s'est tenue dans une petite salle du Conseil constitutionnel où seule la presse officielle a été admise.

Mise en place d'une junte militaire

Le lieutenant-colonel Damiba, 41 ans, a pris le pouvoir le 24 janvier à Ouagadougou après deux jours de mutineries dans plusieurs casernes du pays, renversant le président élu Roch Marc Christian Kaboré, accusé notamment de ne pas avoir réussi à contrer la violence jihadiste qui frappe le Burkina Faso depuis près de sept ans.

Il a mis en place une junte appelée Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), qui a pour priorité "la sécurité".

Dans le sillage du Mali et du Niger, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait plus de 2 000 morts dans le pays et contraint au moins 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.

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