Burkina Faso : vive tension après une manifestation contre "l'incapacité" du pouvoir à contrer les violences jihadistes
Le pays est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique.
Un enfant et deux journalistes ont été blessés, samedi 27 novembre, dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, lors d'incidents qui ont éclaté après la dispersion de centaines de manifestants dénonçant l'"incapacité" du pouvoir à contrer la violence jihadiste dans le pays. La manifestation avait été interdite par la mairie.
Les policiers anti-émeutes ont tiré du gaz lacrymogène pour empêcher les manifestants de se rassembler place de la Nation, dans le centre de la capitale. Après cette dispersion musclée, des jeunes ont dressé des barricades de fortune et brûlé des pneus dans plusieurs quartiers de la capitale.
Au moins 2 000 morts liés au jihadisme en six ans
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique. Les attaques qui visent civils et militaires sont de plus en plus fréquentes et en grande majorité concentrées dans le nord et l'est du pays.
« Libérez Kosyam », « Kaboré démission », « L’armée au pouvoir », scandent des manifestants ce samedi à #Ouagadougou, où les forces de l’ordre tentent de disperser les protestaires à coup de gaz lacrymogène. Des jeunes brûlent des pneus, d’autres lancent des pavés. #BurkinaFaso pic.twitter.com/MC1BvkUX4R
— Sophie Douce (@Sophie_Douce) November 27, 2021
L'attaque, le 14 novembre, d'un détachement de gendarmerie à Inata (nord du pays) qui avait auparavant appelé à l'aide, a profondément choqué les Burkinabè. Au moins 57 personnes, dont 53 gendarmes, ont été tuées par des jihadistes armés. Les violences jihadistes ont fait depuis six ans environ 2 000 morts et contraint 1,4 million de personnes à fuir leur foyer.
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