Cet article date de plus de trois ans.

Burkina : 160 civils tués dans l'attaque la plus meurtrière depuis 2015

Les assaillants ont procédé à des exécutions et incendié des habitations dans la nuit de vendredi à samedi à Sohlan, une commune située non loin de la frontière malienne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Vue aérienne, le 18 février 2021, de la ville de Djibo, au Burkina Faso, également en proie à des attaques jihadistes régulières.  (SAM MEDNICK / AP)

Les faits se sont déroulés à Solhan, dans le nord du pays. Le bilan de l'attaque menée dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 juin au Burkina Faso, est monté à 160 morts, ont rapporté dimanche à l'AFP des sources locales. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière enregistrée dans ce pays depuis le début des violences jihadistes en 2015.

Au total, "160 corps ont été inhumés hier (samedi) dans trois fosses communes par les populations locales (...) dont une vingtaine d'enfants", a déclaré un élu de la région. Un précédent bilan faisait état samedi soir de 138 morts, le gouvernement évoquant 132 morts et une quarantaine de blessés.

Jean-Yves Le Drian sur place "cette semaine"

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a annoncé dimanche sur son compte Twitter un voyage "cette semaine" dans le pays.

La commune de Sohlan, située non loin de la frontière malienne, a enregistré de nombreuses attaques depuis ces dernières années. Selon une source locale citée par l'AFP, "l'attaque, qui été signalée aux environs de 2 heures, a d'abord visé le poste des Volontaires pour la défense de la patrie", les VDP, des supplétifs civils de l'armée, et "les assaillants ont ensuite visité les concessions (maisons) et procédé à des exécutions".

Un deuil national de 72 heures

"En plus du lourd bilan humain, le pire que nous ayons enregistré à ce jour, des habitations et le marché ont été incendiés", a précisé une autre source sécuritaire, craignant que "le bilan, toujours provisoire, d'une centaine de morts ne s'alourdisse". Un deuil national de 72 heures à été décrété par les autorités, à compter du jeudi 5 juin à minuit au lundi 7 juin à 23h59.

Depuis le 5 mai, face à la recrudescence des attaques jihadistes, les forces armées ont lancé une opération d'envergure dans les régions du Nord et du Sahel. Malgré l'annonce de nombreuses opérations de ce type, les forces de sécurité peinent à enrayer la spirale de violences jihadistes qui ont fait depuis 2015 plus de 1 400 morts et plus d'un million de personnes déplacées, fuyant les zones de violences.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.