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Des enfants-soldats de 8 ans en Centrafrique
Le rapport que publie Human Rights Watch sur la situation en Centrafrique fait froid dans le dos. Il accuse de crime de guerre dans la région de Bossangoa, les troupes du gouvernement de transition. Le bilan exact ne sera jamais connu. En ville, le nombre de réfugiés ne cesse de grandir.
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Le général Hamat est le commandant militaire de la province d’Ombella-Mpoko. Un test pour le nouveau chef de l’Etat, le président Djotodia, qui a déclaré ne pas tolérer le moindre écart de ses troupes. Car le général aurait couvert des exactions contre la population.
Selon l’ONG Human Rights Watch, les hommes du général Hamat, dont font partie des anciens de la Séléka, ont attaqué et rasé un village, Camp Bangui. Nombre réel de morts inconnu. «Sans une enquête plus approfondie, le nombre de personnes qui ont péri ne sera jamais connu», déclare HRW.
Le rapport évoque aussi la présence d’enfants-soldats enrôlés dans l’armée régulière pour leurs qualités de combattant. L’un d’eux, âgé de 8 ans, fusil d’assaut sur le ventre, est apprécié pour ses capacités de tireur. Son chef, commandant de pacotille, explique: «Les adultes s’inquiètent et parfois, vous devez leur donner des drogues. Mais les enfants attaquent tout simplement sans battre en retraite.»
A Bossangoa, au nord ouest du pays, les réfugiés sont toujours plus nombreux. Selon les autorités religieuses, ils sont 36.000 regroupés autour de l’église. Peu de monde ose s’aventurer en ville ou dans la campagne. Car les risques sont grands, selon les témoins, de tomber sur des coupeurs de routes, des hommes de l’ex-Séléka qui rançonnent à tout-va.
De leur côté, les populations musulmanes ne sont pas en reste, dénonçant elles aussi des sévices subis. Cette fois, le bourreau est chrétien, organisé en groupes d'auto-défense.
Pour l’heure, dans les camps, le ravitaillement ne semble pas manquer. L’hygiène est encore assurée. Mais la sécurité semble, elle, bien aléatoire. C’est bien sur ce point que la force internationale devra agir.
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