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Elections en Centrafrique: un pays déchiré raconté en BD

Article rédigé par Véronique le Jeune
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Les Centrafricains ont voté en masse et avec ferveur le 30 décembre 2015 afin d'élire un président et des députés censés les sortir de trois ans de guerre civile à relents confessionnels, qui ont entraîné leur pays très pauvre dans une crise sans précédent. Chaque électeur rêve de paix et d'un «bon président». «Tempête sur Bangui» raconte le chaos passé ... qui a laissé des ferments de violence.

Dans son album, paru en octobre 2015 (La Boîte à Bulles), le Centrafricain Didier Kassaï, 41 ans, relate sans détour, mais avec le recul qui sied à l'artiste, la violente prise du pouvoir de son pays, en 2013, par les rebelles de la Séléka à dominante musulmane et, en particulier, leur installation brutale et sanguinaire dans la capitale, Bangui. Le président François Bozizé est alors chassé et remplacé par le chef de la Séléka Michel Djotodia. Aucun de ces deux anciens présidents n'était candidat au scrutin du 30 décembre. C'est dire si chacun espère un vrai renouveau politique et la relance d'une industrie créatrice d'emplois. Mais la route risque d'être longue et l'apaisement fragile. En huit planches tirées de «Tempête sur Bangui», le lecteur se fera une idée de l'étendue des plaies à cicatriser.

. (Didier Kassaï / La Boîte à Bulles)
. (Didier Kassaï / La Boîte à Bulles)
. (Didier Kassaï / La Boîte à Bulles)
. (Didier Kassaï / La Boîte à Bulles)
. (Didier Kassaï / La Boîte à Bulles)
Entre mars 2013 et janvier 2014, lorsque la Séléka tient le pouvoir, l'armée est dissoute et ses anciennes recrues vont grossir les rangs des anti-balaka, milices d'auto-défense, en majorité chrétiennes, responsables de plusieurs massacres de civils musulmans. (Didier Kassaï / La Boîte à Bulles)
. (Didier Kassaï / La Boîte à Bulles)
Michel Djotodja, l'ex-rebelle de la Séléka, président autoproclamé de la Centrafrique, n'apporte aucune amélioration au sort des 4,8 millions d'habitants d'un pays durement éprouvé par la guerre civile, où les milices continuent de sévir. Il est contraint à la démission le 10 janvier 2014, dans la foulée d'une intervention militaire internationale sous la conduite de la France, ancienne puissance coloniale. (Didier Kassaï / La Boîte à Bulles)

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