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Regain de violence en Centrafrique
Depuis début septembre, des violences intracommunautaires secouent la région de Bossangoa au nord-ouest de la Centrafrique. La population a fui dans la forêt pour éviter les exactions, et il y aurait 17.000 personnes déplacées et bien sûr, de nombreux morts.
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La population a peur. Elle fuit ou bien s'organise en milice pour se défendre. Certains sont partis se cacher dans la forêt. Il y a des morts, des villages incendiés. La population accuse la Séléka, ce mouvement armé qui a fait tomber le régime de François Bozizé au début de l'année 2013. Un mouvement, officiellement dissout, dont est issu l'actuel président Michel Djotodia. Les exactions se multiplient. Les coups de main contre les troupes de la Séléka aussi.
Pire, les violences opposent désormais catholiques et musulmans. Chaque communauté s'est refugiée de son côté. Les chrétiens dans l'église et les musulmans dans l'école de Bossangoa. La situation sanitaire est évidemment catastrophique, or il n'y a plus d'autorité civile dans la région.
Monseigneur Dieudonné Nzapalainga, l'archevêque de Bangui, s'est rendu sur place en compagnie d'un imam. Il s'agissait pour lui de désamorcer une situation explosive.
Dans une interview à RFI il déclare : «J’ai vu des gens avec les fusils traditionnels, des villageois, des gens qui ont déjà perdu leurs maisons, leurs femmes et enfants. Ils sont déterminés à en découdre. Ceux-là ont attaqué les communautés musulmanes et les représailles sont venues de la Séléka. Nous voici dans une spirale où l'on va parler de conflit interreligieux alors que ce conflit n’est pas interreligieux.»
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