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Comores : une femme parmi la pléthore de candidats à la présidentielle
Vingt-cinq candidats briguent dimanche 21 février 2016 la présidence des Comores, un micro-Etat qui regroupe trois îles et compte moins d’un million d’habitants. Et pour cette présidence tournante, une femme, Moinaecha Youssouf Djalali, se lance dans la course.
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«Pas d’eau, pas d’électricité, pas de routes. Quarante ans d’indépendance dirigée par les hommes, voilà le résultat». Moinaecha Youssouf Djalali joue à fond la carte du genre pour séduire les électeurs.
A 54 ans, cette femme d’affaires franco-comorienne se présente comme «la mère de l’archipel» et ne recule devant rien pour se faire une place parmi les «bulldozers» masculins. Comme elle, vingt-quatre hommes briguent la magistrature suprême dans ce petit archipel pauvre de l’océan indien.
Pléthore de candidats
Parmi la pléthore de candidats, un ancien putschiste, un petit-fils de sultan, deux frères… Les conditions requises pour se présenter à la présidentielle ne sont pas compliquées aux Comores. Il suffit tout simplement d’être originaire de l’île à qui incombe la présidence tournante et de déposer une caution de 10.000 euros.
«C’est la porte ouverte à n’importe quoi… Et dans ce pays, on a un grand complexe de supériorité», relève Faharate Houssein, présidente du patronat comorien (Modec) qui a refusé de se présenter.
Demandez le programme!
Tous les candidats pointent du doigt un système de santé défaillant, dénoncent le chômage, critiquent les infrastructures et... multiplient les promesses.
Mais sur le fond, il n y a aucun projet politique solide. «Il y a de telles similitudes dans les programmes que c’est à se demander s’ils ne se sont pas copiés», affirme l’avocat Mohamed Kamardine à l’AFP.
Comment alors départager les candidats?
Une question qui concerne les électeurs de la Grande-Comore. Eux seuls voteront pour le premier tour de la présidentielle conformément à la Constitution basée sur la présidence tournante. Au second tour, l’ensemble des électeurs de l’archipel sera appelé pour élire le locataire du palais présidentiel Beit-Salam.
Moinaecha Youssouf Djalali ne fait pas partie des favoris.
Son défi serait de faire mieux que la candidate de 2010 qui avait obtenu moins de 1% des voix.
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