Le Congo-Brazzaville, son pétrole et sa pauvreté
Le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (Unicef) indique que 26% des enfants congolais de moins de 5 ans sont atteints de malnutrition chronique.
Selon les statistiques officielles, le pays a enregistré un taux de chômage de 34,2% en 2011, touchant de plein fouet la tranche des 25-35 ans, alors que les jeunes représentent 60% des 4 millions de Congolais.
Pourtant, le Congo dispute au Gabon la quatrième place de producteur du pétrole au sud du Sahara, avec une production estimée à 105 millions de barils en 2011 (en baisse de 4% sur un an, selon le gouvernement). Le groupe français Total, installé depuis 1968 au Congo, assure officiellement près de 60% de la production nationale. L'Italien Eni et les américains Exxon Mobil et Chevron Texaco sont aussi présents.
Des ONG dénoncent régulièrement le manque de transparence dans la gestion des revenus pétroliers.
Economie et lutte contre la corruption
RFI, juillet 2009
En février 2012, la Coalition congolaise «Publiez ce que vous payez» (PWYP Congo), une ONG luttant contre la corruption, a jugé «incompréhensible» des écarts relevés entre les revenus pétroliers déclarés par le Congo au Fonds monétaire international (FMI) en 2010 et ceux de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Les recettes déclarées au FMI se chiffraient plus de 2,6 milliards d'euros alors que l'ITIE trouvait quelque 2,3 mds, soit un écart de près plus de 310 millions d'euros «pour lequel le gouvernement devrait fournir des explications», avait relevé l'ONG.
Dans un rapport intitulé «Congo Brazzaville : le pétrole ne coule pas pour les pauvres», le Secours catholique congolais demandait en 2011 au gouvernement de «garantir une réelle transparence budgétaire par le vote d'une loi au Parlement sur la gestion des revenus pétroliers, prévoyant notamment leur affectation aux besoins sociaux prioritaires».
Le Congo est passé du statut de Pays moins avancé (PMA) dans les années 80 à celui de Pays pauvre très endetté (PPTE) et a bénéficié en 2010 de l'effacement auprès des créanciers d'une importante partie de sa dette, estimée en 2004 à 9 milliards de dollars par la Banque mondiale.
Les grandes étapes du développement national
Panafrican 2011
Situation politique
Pays d'Afrique équatoriale, la République du Congo appelée aussi Congo-Brazzaville, par opposition au Congo-Kinshasa ou République démocratique du Congo, s’est ouvert au multipartisme en 1991 après avoir été dévasté par deux guerres civiles dans lesquelles Sassou Nguesso, un colonel de l'armée qui a pris le pouvoir en 1979, a joué un rôle de premier plan.
Denis Sassou Nguesso est revenu au pouvoir en 1997 dans un climat de violences entre mouvements rivaux. Une fois le calme rétabli, il a remporté deux élections présidentielles, dont celle de 2009.
La Constitution du Congo limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Cela signifie qu'il devrait quitter le pouvoir en 2016. Mais certains opposants pensent que le Parti congolais du Travail (PCT) du président et ses alliés, qui viennent de remporter une nouvelle fois les élections législatives organisées à l'été 2012, tenteront de modifier la Constitution pour le maintenir plus longtemps à la tête du pays.
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