Tiken Jah Fakoly "heureux" de voir le Reggae sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco
Le musicien ivoirien Tiken Jah Fakoly s'est félicité de l'inscription du reggae jamaïcain au patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Pour la star du reggae africain, le "combat du reggae est désormais reconnu".
Le reggae faisait partie des 40 candidatures soumises à l'Unesco pour figurer sur la liste du patrimoine immatériel. C'est chose faite, depuis le 29 novembre 2018, pour un genre musical popularisé dans le monde entier, qui se revendique souvent comme la musique des opprimés, et qui a émergé à la fin des années 1960 en Jamaïque.
"Le reggae a toujours été lié avec les peuples. C'est la lutte qui fait que le reggae existe encore. Quand le reggae a été popularisé avec Bob Marley, on a pu croire que c'était un phénomène de mode mais quand on a vu Bob Marley réconcilier les leaders des partis politiques (à Kingston en 1978, lors du One Love Peace Concert, deux rivaux politiques dont les partisans s'entretuaient dans les rues, Michael Manley et Edward Seaga, montent sur scène et se serrent symboliquement la main, NDLR), on a vu la dimension politique et les valeurs du reggae", a réagi le chanteur-compositeur ivoirien,Tiken Jah Fakoly.
Nous refusons d'être complices de ce que qu'on fait aux peuples.
Tiken JahAFP
"Si le 'Peace and love' reste la philosophie du reggaeman, on ne pouvait pas s'asseoir et assister à la manipulation des peuples. On a décidé d'élever la voix. (...) les gens doivent défendre leurs droits, revendique la star du reggae. Le reggaeman n'attend pas que les choses lui tombent du ciel, il fait des petits métiers... En Jamaïque, certains font de l'agriculture", a ajouté l'auteur de Balayeur ou de Plus rien ne m'étonne.
Pour l'Unesco, "le reggae contribue à la prise de conscience internationale" sur les questions d'injustice, de résistance, d'amour et d'humanité, et sa dimension à la fois "cérébrale, socio-politique, sensuelle et spirituelle".
Très engagé en faveur du développement du continent africain, Tiken Jah assure que Bob Marley souhaitait que "le reggae retrouve sa source, c'est à dire l'Afrique".
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