Depuis des siècles, les Massaï, éleveurs semi-nomades d'Afrique de l'Est, pratiquent la chasse au lion pour protéger leurs troupeaux. Mais cette pratique a entraîné une diminution drastique du nombre de félins. Pour les sensibiliser à ne plus tuer ces animaux, tout en conservant leurs traditions de chasseurs, une manifestation sportive, "les jeux olympiques massaï", a été créée en 2012.
En quelques décennies, les trois quarts des lions ont disparu d'Afrique, réduisant leur nombre à 25000. Au Kenya, où la communauté massaï est la plus importante, il ne reste qu'environ 2000 bêtes contre 30000 dans les années 1970. Les attaques de bétail par les félins ont amené les hommes à les pourchasser. D'autant plus que tuer un fauve est aussi une pratique ancestrale permettant aux jeunes hommes de prouver leur virilité.
Pour préserver cette espèce "vulnérable", selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, une campagne de sensibilisation a été parrainée par le plus célèbre des Massaï, le champion kényan, double médaillé d’or olympique du 800 mètres, David Rudisha. Et tous les deux ans, des compétitions sportives sont organisées par le groupe de protection de la vie sauvage Big Life Foundation, l’ONG Born Free et des dirigeants massaï.
Le gouvernement qui lutte déjà contre le braconnage est particulièrement sensible à ce problème et à cet événement. Le lion est avec l'éléphant, le buffle, le léopard et le rhinocéros noir, l'un des cinq mammifères africains qui composent le Big Five, mis en avant par les autorités auprès des touristes. Et le tourisme représente l'un des secteurs économiques les plus importants du Kenya.
14 photos de Tony Karumba et Yasuyoshi Chiba illustrent ce propos
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