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"Vivre ! Photographies de la résilience" raconte l'Afrique d’aujourd'hui

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié

La Fondation Dapper continue son action pour promouvoir les arts de l'Afrique et de ses diasporas. Cette année, elle présente jusqu'au 28 avril 2019 sur l'île de Gorée, au Sénégal, sa nouvelle exposition dans le cadre de son Regards sur cours. A trave rs quatre thèmes – social, environnement, introspection, exil est abordé la capacité des humains à faire face à une situation difficile. 

15 photographes sont exposés : Christian Barbé, Karim Barka, Philippe Gaubert, Moussa Kalapo, Fototala King Massassy, Ziad Naitaddi, Zacharie Ngnogue et Chantal Edie, Jarmo Pikkujämsä, Julie Robineau, Rolook, Saan, Zara Samiry, Hamed Traoré et Pierre Vanneste. Voici les clichés de six d'entre eux.

Avec cette série intitulée "Anarchie Productive" (2017), Fototala King Massassy montre comment la débrouille et l'économie informelle peuvent être des atouts pour le continent africain. L’Afrique "dynamique, inventive, fertile" peut et doit s’émanciper des grandes puissances mondiales: tel est le message de cet artiste malien multi-facettes (rappeur, comédien, photographe).  (FOTOTALA KING MASSASSY (MALI))
Ce reportage de Hamed Traoré raconte la vie des habitants d'Amzalazala, un bidonville de Conakry, capitale de la Guinée, où on l'on vit au rythme des passages du train. Le photographe burkinabé ne veut pas, une fois de plus, montrer la misère en Afrique mais plutôt mettre en avant la dignité de ceux qui y vivent.   (HAMED TRAORE (BURKINA FASO))
La photographe marocaine Zara Samiry effectue un travail sur les laissés-pour-compte, ceux qui sont mis au ban de la société. Avec "My Taboo Child", elle veut redonner une place aux femmes qui ont eu un enfant hors mariage. Son travail tourne principalement autour du quotidien et de l'intime. (ZARA SAMIRY (MAROC))
O’ndzia (Celui qui vient d’ailleurs) est une série de photos qui mettent en scène un jeune Africain survivant d'une traversée tragique, au cours de laquelle il a perdu un proche. Né au Gabon, le photographe SAAN traite ici du deuil dans l’immigration clandestine africaine et de l’indifférence du reste du monde face à la mort tragique de milliers d’individus.  (SAAN (GABON))
Le Malien Moussa Kalapo travaille lui aussi sur l'immigration, mais sous l'angle de ceux qui restent. Avec ses clichés méticuleusement mis en scène, il veut faire réfléchir ses compatriotes, les encourager "à construire et se construire dans leur pays, en dépit des vicissitudes." Moussa Kalapo a travaillé comme reporter-photographe pour des ONG et participe à des ateliers et des expositions collectives au Mali et en France. (MOUSSA KALAPO (MALI))
Christian Barbé vit entre la France et Madagascar où il travaille pour le quotidien malgache La Tribune de Diego. Avec ce reportage, il réalise un travail sur la décharge d'Andralanitra, à la périphérie de la capitale Antananarivo, où pour survivre 3000 chiffonniers fouillent dans des montagnes de déchets qui s'étalent sur 20 hectares. (CHRISTIAN BARBE (FRANCE))

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