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Des affrontements font trois morts dans l'est de la Côte d'Ivoire

Des échauffourées entre des habitants et des éléments de la nouvelle armée ivoirienne ont éclaté dimanche et se sont poursuivies lundi à Arrah, dans l'est du pays.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran Google Maps de la Côte d'Ivoire, montrant la position de la ville d'Arrah. (FTVI)

Trois personnes ont été tuées et près d'une dizaine blessées dans des affrontements impliquant des communautés locales et des militaires à Arrah, dans l'est de la Côte d'Ivoire, dimanche 12 et lundi 13 février.

Des échauffourées entre des habitants autochtones agni d'un côté et de l'autre des éléments des Forces républicaines (FRCI, nouvelle armée) appuyés par des membres de la communauté malinké, ont éclaté dimanche et se sont poursuivies lundi après que des membres de la communauté agni eurent demandé le départ des FRCI de la ville, ont rapporté des témoins. "On entendait des coups de feu, on ne sortait pas", a rapporté un habitant.

"Il y a eu trois morts hier (dimanche) et aujourd'hui (lundi)", a indiqué une source au sein des forces de sécurité. Une source médicale a confirmé ce bilan et fait état de "huit blessés, la plupart par balles". Des maisons et des boutiques ont été brûlées ou détruites, et de nombreux habitants agni ont fui lundi Arrah pour des localités des environs, par peur des violences. Lundi en fin de journée, le calme était revenu. Les autorités ont envoyé des renforts, tandis que la mission des Nations unies dans le pays (Onuci) faisait des patrouilles.

Des violences récurrentes depuis la fin de la crise post-électorale

Les incidents impliquant les FRCI, parfois meurtriers, sont récurrents depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3 000 morts et s'est conclue par deux semaines de guerre, remportée par les ex-rebelles venus du nord, souvent malinké, qui constituent souvent aujourd'hui le gros des FRCI sur le terrain.

Après une série d'incidents fin 2011, le gouvernement du président Alassane Ouattara a activé une police militaire pour mettre de l'ordre dans l'armée, et a promis un programme de désarmement-réinsertion, qui reste encore dans les limbes.

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