Malgré une économie dynamique, le travail informel reste très présent au Kenya
Le Kenya, troisième économie d’Afrique de l’Est après le Soudan et l’Ethiopie, connaît une croissance vigoureuse depuis 2010. Pourtant, la pauvreté reste très présente. A Nairobi, 66% de la population vit dans des bidonvilles et 80% des actifs vivent de l'économie informelle.
L'Organisation internationale du Travail, agence de l'ONU, estime à 61% la proportion dans le monde de personnes à travailler dans le secteur informel. En Afrique, le chiffre s'élève à plus de 85%, et au Kenya, il représente 45% de l'activité économique du pays.
Les femmes et les jeunes sont les plus touchés. Les jeunes Kényans, principalement les moins diplômés, n'échappent pas à la règle. Si 5% de la population entre à l’université car l’éducation est une priorité et la réussite scolaire fortement encouragée, le marché n'offre pas suffisamment de places, même aux diplômés. Et pour ces jeunes, travailler de manière informelle n’est pas un choix.
"Les hommes et les femmes exerçant de manière informelle sont soumis à un risque accru d’être dans une situation de pauvreté, de précarité ou de vulnérabilité", selon l'Observatoire du BoP (Base of the Pyramid).
"Au Kenya, une année de travail dans le secteur formel permet de gagner deux fois plus que dans l’économie informelle ! Les entreprises informelles sont synonymes de pauvreté ; leur petite taille réduit la probabilité d’en sortir", précise la Banque mondiale.
Mais aujourd'hui, l'espoir renaît dans le pays grâce aux nouvelles technologies, un secteur en pleine évolution aux multiples opportunités.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.