Egypte : Alaa Abdel Fattah, figure de la révolte de 2011, condamné à cinq ans de prison
Alaa Abdel Fattah, surnommé "l'icône de la révolution" en Egypte, a déjà fait l'objet de plusieurs condamnations depuis dix ans. Deux autres militants ont été condamnés à quatre ans de prison par les autorités judiciaires égyptiennes.
Alaa Abdel Fattah, figure centrale de la révolte de 2011 en Egypte et en détention provisoire, a été condamné à cinq ans de prison par un tribunal d'exception du Caire pour "diffusion de fausses informations", comme l'a annoncé sa soeur lundi 20 décembre. Deux autres militants ont été condamnés à quatre ans de prison pour les mêmes charges : Mohamed al-Baqer, l'ancien avocat d'Alaa Abdel Fattah, et le blogueur Mohamed Ibrahim, alias Oxygen.
Surnommé "l'icône de la révolution" de 2011 qui a chassé le président Hosni Moubarak du pouvoir, Alaa Abdel Fattah a déjà fait l'objet de plusieurs condamnations. Il a été emprisonné sous l'autocrate Hosni Moubarak, son successeur islamiste Mohamed Morsi (2012-2013) et l'actuel chef de l'Etat Abdel Fattah al-Sissi. Il était en détention provisoire depuis plus de deux ans et a passé au total sept ans en prison depuis 2013.
Sissi accusé de mener une répression tous azimuts
Alaa Abdel Fattah, militant politique et programmeur informatique, avait été arrêté en 2013 après une manifestation non autorisée. Il était accusé d'avoir organisé une "manifestation illégale", "provoqué une émeute" et "frappé un officier de police et volé son émetteur radio". Il avait cependant continué de s'exprimer sur les réseaux sociaux défendant notamment les droits d'autres anciens détenus, contraints de passer leurs nuits derrière les barreaux après leur sortie de prison. Libéré sous contrôle judiciaire en mars 2019, Alaa Abdel Fattah avait été arrêté avec son avocat Me Baqer en septembre de la même année.
Depuis son arrivée au pouvoir, à la suite de la destitution Mohamed Morsi à l'été 2013, le président Sissi est accusé par des ONG internationales de défense de droits humains de mener une répression tous azimuts contre les opposants et les défenseurs des droits de l'Homme. Selon elles, l'Egypte compte plus de 60 000 détenus d'opinion. Le gouvernement dément et met l'accent sur le maintien de la stabilité dans le pays.
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