"L'utilisation du Nil est la solution la plus logique" : un nouveau mystère de la construction des pyramides enfin résolu
Les mystères de la construction des pyramides d'Egypte continuent de fasciner les archéologues. De nouvelles analyses viennent confirmer l'existence d'un chenal maritime permettant de transporter les énormes blocs de pierre.
Aujourd'hui, les pyramides de Gizeh surplombent des quartiers surpeuplés, dans une zone aride. Le Nil n'est qu'à une dizaine de kilomètres. Mais si l'on remonte il y a plus de 4 000 ans, il faut imaginer un tout autre paysage. "C'est un paysage marécageux, explique Christophe Morhange, professeur de géographie physique.
"Il y a une inondation qui dure quatre à cinq mois dans l'année. Quand on n'est pas en période de crue, il y a ce chenal et ces bassins en eau, donc c'est un paysage très aquatique."
Christophe Morhange, professeur de géographie physiqueà franceinfo
Ces bassins auraient donc été utilisés par les ouvriers pour transporter les énormes blocs de pierre, issus des carrières d'Assouan à plus de 800 kilomètres, et utilisés dans ces chantiers titanesques que furent la construction des pyramides. Il y a quelques années, un archéologue américain a été le premier à décrire l'existence d'un canal arrivant au pied des pyramides. "L'utilisation du Nil est la solution la plus logique, développe Christophe Morhange. Mais il est le premier à avoir publié, il y a quelques années, un modèle cartographique de localisation de ce chenal, et plus exactement des bassins qui permettaient d'acheminer et de débarquer les pierres qui ont permis la construction des pyramides."
"Ce serait un vrai scoop archéologique !"
Pour tenter de valider cette hypothèse, Christophe Morhange et son équipe sont allés sur place pour prélever des échantillons dans le sous-sol. "Dans ces carottages, on a pu identifier des pollens et donc les pollens permettent de reconstituer l'histoire de la végétation, détaille le scientifique. Et puis, ils permettent d'estimer de manière indirecte la proximité du Nil, s'il avait un débit important ou s'il était en voie de réduction en terme de débit."
Il n'est reste plus qu'à découvrir une épave à présent. "Je suis convaincu qu'un jour on va trouver un de ces radeaux qui a amené les pierres aux pyramides. Ce serait un vrai scoop archéologique !" affirme Christophe Morhange. L'équipe de chercheurs poursuit ses analyses pour identifier cette fois des résidus d'outils.
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