"Une exposition comme ça, c'est une aventure" : des trésors du pharaon Toutankhamon font une halte à Paris sous haute sécurité
Les 150 objets provenant du trésor de Toutankhamon sont présent à la grande halle de La Villette à partir de samedi et jusqu'au 15 septembre.
C’est la première fois qu'autant de pièces provenant du trésor de Toutankhamon sont présentées hors d’Egypte. Paris est la deuxième ville après Los Angeles à accueillir l'exposition "Toutankhamon, le trésor du pharaon". Avant Londres, Sydney ou encore Tokyo, elle fait une halte à la grande halle de La Villette du samedi 23 mars au 15 septembre. Avec dix étapes au programme, les 150 objets sont partis pour une longue tournée internationale de trois ans et la sécurité qui va avec.
Des objets bien gardés
"C'est comme déplacer un chef d'État, un président, de ville en ville", explique John Norman. Le directeur général d’IMG, la société américaine organisatrice de l’exposition, rapporte que "tous les objets voyagent dans des caisses spécifiquement conçues et dans des conditions de température constantes. Ils sont transportés dans des avions spéciaux et sont protégés par des personnels de sécurité qui ne les quittent pas du regard".
Les Égyptiens, eux non plus, ne quittent pas du regard ce trésor estimé à près d'un milliard de dollars. "Pendant l'installation de l'exposition, nous avons deux experts qui veillent à la protection, à la préservation des objets", commence par raconter le commissaire de l’exposition. "Pendant l'exposition, des conservateurs se relaient en permanence. Il y en a toujours un sur place", poursuit Tarek el-Awadi.
Des ajustements réalisés pour l'occasion
À Paris, la grande halle de La Villette a dû s’adapter. "À l'intérieur de la Villette, nous avons construit un coffre-fort qui est à peu près grand comme la tombe de Toutankhamon dans lequel sont stockées les pièces avant d'être installées dans leur vitrine", décrit son président Didier Fusiller. Pour l'anecdote, "on a changé 110 portes pour qu'elles soient en acier hyper sécurisé, qu'elles résistent à des intrusions", s'amuse Didier Fusiller pour qui "c'est tout une aventure une exposition comme ça".
Une aventure pour laquelle le ministère égyptien des antiquités perçoit cinq millions de dollars par ville-étape et un pourcentage sur le nombre de visiteurs. Toutefois, pour le ministre égyptien des Antiquités, le tourisme est le principal enjeu. Khaled el-Anany explique que "ce secteur a été touché après janvier 2011" et la révolution en Egypte. Si le secteur redémarre, "ce n'est pas encore les mêmes chiffres et nombre de visiteurs que l'on avait en 2010", poursuit-il. Dans deux ans, le nouveau grand musée du Caire dont le coût est estimé à un milliard de dollars devrait ouvrir aux pieds des Pyramides…Toutankhamon est son ambassadeur.
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